Le ministre des hydrocarbures Crispin Atama Tabe a dit à l’agence Reuters que «la RDC a le droit de savoir quelles ressources il a sous la terre, même si c'est dans le parc ou la forêt, n'importe où».
Les organismes de protection de l’environnement se sont opposés à une autorisation d’exploration dans le parc en 2011. Le ministère de l’environnement avait alors suspendu l’exploration. Le Parc des Virunga est le plus ancien parc national en Afrique. Il contient la plus grande biodiversité sur le continent et est classé comme site du patrimoine mondial par l’Unesco.
Les lois congolaises interdisent l’exploration dans les parcs nationaux, mais selon Reuters, M. Tabe a déclaré qu’un projet de loi révisera ces lois si d’importants gisements de pétrole sont découverts dans le Parc des Virunga.
Encore faut-t-il que les revenues que le gouvernement congolais récolte de l’exploitation des ressources naturelles que regorge la RD Congo profitent aux Congolais et non à une poignée de personnes bien connectées et à des compagnies étrangères.
Depuis que Monsieur Kabila est au pouvoir, la vente des concessions minières aux Chinois, Israéliens, Sud-Africains, et autres s’est accrue alors que la RD Congo est aujourd’hui classée au plus bas de l’Indice de développement humain de l’Onu.
Alors que tout semble être à vendre, le gouvernement ne publie pas combien ces ressources apportent au trésor public chaque année et comment cet argent est utilisé.
« Le pétrole congolais reste un mystère qui garde bien son secret. Pour preuve, dans le budget de l’Etat, pas une trace des revenus pétroliers. Juste de maigres revenus collectés à titre d’impôts, droits et taxes », a écrit le journal Le Potentiel en mars.
En juin, Le Potentiel rapportait : « L’ouverture des débats à la Chambre haute du Parlement a été l’occasion pour son président, Léon Kengo wa Dondo, de faire un constat : les recettes des secteurs porteurs comme les hydrocarbures, les mines et les télécommunications n’ont pas été reprises dans le projet transmis par le gouvernement. »
Les sénateurs et députés nationaux et provinciaux, supposés défendre les intérêts du peuple, n’exercent pas efficacement leur devoir de contrôle du gouvernement. Même leurs votes sont à vendre. Chers messieurs et mesdames, faites votre travail. Les ressources naturelles que regorge la RDC appartiennent au peuple congolais, pas au gouvernement.