Conduite par Mr Julien MUKALA détenteur de la carte Monusco n° 50316, la jeep s’apprêtait à traverser la frontière congolaise pour le Rwanda comme cela est de coutume entre Goma et Gisenyi.
L’attention des services a aussitôt été attirée lorsque tous se sont aperçus que la jeep Monusco semblait lourdement chargée de quelque chose au point qu’elle roulait à peine.
C’est dès lors que le chauffeur a été interpellé et aussitôt le dossier mis à nu.
Tentant de corrompre les services par l’octroi de la moitié du lot de minerais, le chauffeur Julien MUKALA n’a pas réussi son coup car aussitôt le Gouverneur Julien PALUKU et tous les membres du comité provincial de sécurité se sont pointés à la grande barrière vers 0h02’ de ce lundi 22 août 2011 à savoir le Commandant de la 8ème Région Militaire, l’Inspecteur Provincial de la Police et le Directeur provincial de l’Agence Nationale de Renseignement, celui de la Direction Provinciale des Migrations ainsi que le délégué de la Direction Provinciale des Douanes.
C’est vers 00h15’ de ce lundi 22 août 2011 que sur insistance du Gouverneur Julien PALUKU les services de sécurités de la Monusco conduit par Mr KABORE se présenteront à la frontière congolo-rwandaise pour qu’ensemble avec le Gouvernement Congolais, le constat soit fait.
Vérification faite, la jeep Monusco transportait 24 colis de 50 kg chacun soit 1200 kg de cassitérites.
Les premiers éléments de l’enquête viennent de révéler que le chargement de ces 1200 kg a été fait auprès du comptoir d’achat de minerais dénommé EBIR appartenant à Mr Robert BITEGA résident à Gisenyi.
Toujours selon les enquêtes préliminaires Mr Robert BITEGA venait de passer 5 ans de prison au Rwanda pour trafic des faux dollars américains et libéré seulement il y a quelques temps.
Parmi les garçons de course qui étaient sur le théâtre des événements de ce lundi 22 août 2011, il y avait Mr DODO MUKANZA KARUGANDA qui est déjà aux arrêts et qui révélera, certes, toute la bande des malfaiteurs.
Comme les véhicules de la Monusco traversent souvent la frontière sans contrôle, il y a lieu de s’interroger si c’est seulement aujourd’hui que la jeep n°1727 a tenté d’effectuer l’opération ou si c’était par assurance de la réussite antérieure de ces genres d’opérations.
Le dossier a aussitôt été transféré au parquet de Goma qui a initié depuis ce lundi matin une procédure de flagrance pour que toute la vérité éclate au grand jour.
Qui vivra verra.