«Nous avons insisté, dans notre mémo, pour que l’action de la cour en RDC puisse se poursuivre et qu’elle se focalise aussi sur ce qui se passe actuellement dans les provinces des Nord et Sud-Kivu», a-t-il expliqué.
Les ONG ont aussi demandé à la procureure de la CPI d’user de son influence auprès des autorités congolaises, durant son séjour à Kinshasa, pour la mise en place des chambres judiciaires spécialisées mixtes.
La création de ces structures, qui seraient chargées de juger les graves crimes commis en RDC, permettraient de lutter contre l’impunité dans le pays.
Me Kapiamba a en outre rapporté que la procureure de la CPI leur a assuré avoir insisté, dans ses échanges avec les autorités congolaises, pour que la collaboration se concrétise aussi dans le domaine d’appui technique.
«Elle a indiqué la disposition de son bureau à intervenir notamment auprès des bailleurs de fonds pour que ceux-ci puissent soutenir le travail que les ONG et les autorités congolaises font aujourd’hui afin de renforcer le système judiciaire congolais qui doit être apte à lutter efficacement contre l’impunité», a expliqué Me Kapiamba.
Tout en se montrant réceptive à la requête de ces ONG, la procureure de la CPI a tout de même rappelé que l’institution qu’elle dirige ne peut pas soccuper de toutes les affaires judiciaires de la RDC.
Dans le cadre de la complémentarité, il convient de renforcer le système judiciaire congolais, a-t-elle affirmé.