Pour la Ceni, les élections urbaines, municipales et locales sont « les grandes qui doivent aider à la stabilisation de l’Etat congolais.»
Une autre raison qui pousse cette institution citoyenne «à prendre des mesures courageuses », c’est qu’il faut que le système électoral congolais soit défini une fois pour toutes, qu’il soit régulier. «On ne peut pas à chaque élection, commencer avec des discussions qui ne se terminent jamais», a déclaré l’abbé Malumalu.
«Le calendrier sera respecté et nous veillerons à ce que chaque institution de la République puisse remplir ses obligations légales», a poursuivi le président de la Ceni.
Financement
En ce qui concerne le financement, a-t-il indiqué, la loi des finances de 2014 a déjà voté un budget de 166 millions de dollars américains. «Puisque la préparation de ces élections urbaines, municipales et locales porte sur deux exercices budgétaires - l’exercice 2014 et l’exercice 2015 – il n’y a donc pas de problème de financement de ces élections», a estimé l’abbé Malumalu.
L’ensemble de budget qui avait été déposé par la Ceni pour ces élections est d’environ 300 millions USD, selon la même source. A chaque étape, cette institution déposera au Gouvernement – qui assure le gros de financement – un plan de décaissement y afférant.
La Ceni pourra également solliciter la contribution de la communauté internationale, à travers le comité de partenariat qui regroupe pour les représentants du gouvernement et des partenaires du processus électoral congolais.
Quid de la présidentielle de 2016 ?
En réaction à une question de la presse, le président de la Ceni a évoqué la feuille de route de la poursuite du processus électorale en République démocratique du Congo, qu’il avait présentée à l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier. Ce document présentait deux hypothèses: organiser en premier les élections municipales et locales au suffrage direct avant de poursuivre avec des élections au suffrage indirect des députés provinciaux, sénateurs, bourgmestres, gouverneurs, maires et conseillers urbains. Apres cette étape, viendraient les élections au suffrage universel direct des députés nationaux et du président de la République en 2016.
L’autre hypothèse consistait à organiser d’abord des élections au suffrage universel direct des députés provinciaux, nationaux, et du président de la République en 2016.
Lorsque le Parlement va se prononcer sur l’option des élections provinciales et sénatoriales, a promis l’abbé Apollinaire Malumalu, la Ceni publierait le calendrier y afférant.
Les législatives et la présidentielles sont programmées en 2016. Mais la loi elle-même a mis un préalable à ces élections, a-t-il fait observer, c’est le recensement administratif.
L’horizon 2016, c’est donc le recensement administratif qui est le préalable: soit le Gouvernement s’active pour faire ce recensement dans les délais constitutionnels, soit le législateur modifie la loi électorale en vigueur. Si alors rien n’est fait dans ce sens, la Ceni se verra dans l’obligation d’introduire une dérogation dûment motivée de prolongation à la Cour constitutionnelle.
«La Ceni ne peut jamais planifier une élection qui va au-delà de 2016 […] La Ceni ne sera jamais dans le club des gens qui veulent aller au-delà de 2016 », a martelé le président de la Ceni.