Pour Russ Feingold, le président Joseph Kabila a déjà joué un rôle important dans l’histoire de la RDC en organisant en 2006 des élections acceptées par toute la communauté internationale comme étant démocratiques.
Il est donc impérieux de pérenniser ces acquis démocratiques en évitant toute tentative de violation de l’article 220 de la Constitution, en vue de donner au président Kabila un troisième mandat, ajoute le sénateur américain.
L’article de la Constitution de la RDC stipule:
« la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».
Vous pouvez écouter les propos de Russ Feingold dans cet extrait (11’44”)
En visite les 3 et 4 juin derniers, les envoyés spéciaux de la communauté internationale dans les Grands lacs ont plaidé pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel, soit entre 2014 et 2016 et ont demandé à la Ceni de publier un calendrier global.
La Ceni a publié lundi 26 mai le calendrier des élections municipales, urbaines et locales. La Majorité présidentielle a salué cette publication alors qu’une frange importante de l’opposition estime que l’exécution de ce calendrier pourrait entrainer une prolongation de la présidentielle au-delà de 2016.
Par ailleurs, Russ Feingold dit soutenir l’initiative du chef de la Monusco, Martin Kobler, d’organiser des réunions avec des partis politiques et la société civile.
Selon lui, l’objectif est de trouver un consensus en rapport avec le processus électoral. Cela ne porte atteinte nullement à la souveraineté de la RDC comme le prétendent les autorités congolaises.
Reddition des FDLR
Concernant la question des rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), opérant dans l’Est de la RDC, Russ Feingold estime qu’il est temps pour que ce groupe armé fasse sa reddition.
À défaut d’une reddition volontaire, ces rebelles se verront traqués par des opérations militaires, insiste le sénateur américain.
La Monusco avait placé la traque des FDLR comme sa priorité en 2014, après la défaite militaire du M23, et la traque des rebelles ougandais de l’ADF.
Martin Kobler, le chef de la Monusco, a lancé mercredi 4 juin un dernier appel aux combattants des FDLR, au risque d’y être contraints par les forces de la Mission onusienne en RDC et l’armée congolaise.
Plus de 5 000 combattants des FDLR sont attendus dans les deux kivus pour leur reddition.