Selon l’ordonnance présidentielle lue à la télévision publique, il est reproché à Olivier Kamitatu d'avoir « gravement manqué au devoir déontologique auxquels sont soumis les membres du gouvernement, notamment l'obligation de réserve et de discrétion en toute circonstance ».
L'intéressé a réagi à sa révocation sur compte Twitter:
Je prends cette révocation comme un grand honneur qui m'est fait dans le combat pour le respect de la Constitution et de l'intérêt national
— Olivier Kamitatu (@OlivierKamitatu) September 16, 2015
A Pierre Lumbi, il est reproché des « manquements graves au devoir déontologique auxquels sont soumis les membres de cabinet du président de la République ».
L’annonce de ces révocations est intervenue quelques heures après une réunion du bureau politique de la Majorité présidentielle qui a constaté « l’auto-exclusion » de 7 chefs de partis membres de cette plateforme qui ont adressé une lettre ouverte à Joseph Kabila, lui demandant de garantir le respect absolu de la constitution.
« Nous avons siégé avec les auteurs de cette lettre dans l’espoir de pouvoir débattre avec eux du contenu de celle-ci, mais nous avons constaté au cours du débat qu’ils se sont eux-mêmes mis en marge de notre famille politique, ils ont même physiquement quitté le lieu de la réunion. Ce qui nous a amenés à la conclusion qu’ils se sont auto exclus de notre famille politique, la majorité présidentielle», a déclaré à Radio Okapi Lambert Mende, membre du bureau politique de la Majorité Présidentielle.
Olivier Kamitatu, ministre du Plan, fait partie des signataires de cette lettre.
Pierre Lumbi, conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, est l’autorité morale du MSR, formation qui fait partie de 7 partis politiques qui ont adressé la lettre ouverte à Joseph Kabila.
La RDC est censée organiser un cycle électoral qui devait commencer avec l’élection des députés provinciaux en octobre 2015. Mais cette échéance risque de ne pas être respectée à la suite d’un arrêt de la Cour constitutionnelle qui enjoint la commission électorale d’organiser les élections des gouverneurs de 21 nouvelles provinces avant toute autre élection.
Un arrêt que le groupe de 7 a dénoncé, estimant que face aux contraintes financières actuelles, il faudrait privilégier la présidentielle, les législatives, les provinciales et les sénatoriales.
Joseph Kabila a été réélu en 2011 pour un deuxième et dernier mandat de 5 ans qui s’achève en décembre 2016, selon la constitution actuelle de la RDC.