Le secrétaire général du Pprd, Vital Kamerhe, a affirmé mercredi à radiookapi.net que le maintien de l'ordre dans la ville de Kinshasa et la sécurité pendant la période électorale sont les raisons qui justifient le choix des 2 généraux à la tête du ministère de l'intérieur et de la ville de Kinshasa, rapporte radiookapi.net
Le secrétaire général du Pprd a par ailleurs souligné que ces 2 officiers ne font plus partie de la chaîne de commandement des Fardc. « En ce moment où la capitale Kinshasa fait la honte de l'Afrique toute entière, un désordre indescriptible, personne n'obéit à personne, certains roulent à gauche et d'autres à droite , a-t-il déclaré, nous avons besoin de quelqu'un qui soit capable de remettre de l'ordre dans ce pays. Il y a aussi un défi sécuritaire à relever. Kinshasa a été menacé à plusieurs reprises. Nous refusons de courir derrière une ombre »
Toujours selon le secrétaire général du Pprd, cette nomination n'est pas une nouveauté pour notre pays. « Dans le passé , a-t-il expliqué, le général Ilunga a été ministre de l'intérieur, le général Amela, gouverneur de Kinshasa, le général Liwanga, gouverneur de la province du Bas-Congo. Le général Liwanga et le général Kalume , a ajouté Vital Kamerhe, ne font plus partie de la chaîne de commandement militaire. Ce sont des officiers sans affectations et qui ne sont plus en fonction au sein de l'armée. Ce faisant, ils peuvent tranquillement remplir d'autres tâches pour le pays. La sécurisation du pays est un besoin constant en cette période électorale tout comme en période post-électorale, même en période de paix. Qui veut aller en guerre, ménage sa monture. On a besoin de la sécurité à tout moment », a conclu le secrétaire général du Pprd.
Quant au porte-parole adjoint de la Monuc, Jean-Tobie Okala, il affirme que la nomination de militaires à la tête de la ville-province de Kinshasa ou dans un ministère du gouvernement n'est pas un problème en soi. Pourvu que les forces de sécurité fassent preuve de retenue et restent impartiales dans l'accomplissement de leur mission de sécurisation du processus électoral. « Le problème n'est pas dans le fait de nommer des généraux ou des colonels », a souligné Jean-Tobie Okala. « Il faut surtout se rappeler de la volonté des congolais qui affirment ne plus vouloir de la violence. D'une part , a-t-il rappelé, la Monuc a travaillé dans l'établissement et la mise en place de ce qu'on appelle des mesures de confiance. D'autre part, il y a la pression de la communauté internationale. Dans sa dernière déclaration, le Conseil de sécurité appelle les institutions de transition et toutes les parties Congolaises à faire en sorte que les forces de sécurité fassent preuve de retenue et restent impartiales dans l'accomplissement de leurs missions de sécurisation du processus électoral et à garantir le droit reconnu à tout candidat de faire campagne , a fini le fonctionnaire de la Monuc.