Le président Joseph Kabila a indiqué qu'il allait recourir à la force pour désarmer les hommes de Jean-Pierre Bemba au cas où ceux-ci refusent de se retirer de la capitale.
Le président congolais a informé la mission des Nations unies au Congo ainsi que ses propres généraux qu'il donne aux gardes de Jean-Pierre Bemba jusqu'à vendredi soir pour se retirer de Kinshasa.
Le Chef de l'Etat congolais souligné que les hommes de Bemba peuvent se rassembler dans un camp ou dans un lieu de leur choix à l'extérieur de la ville.
Si ce délai n'est pas respecté, Joseph Kabila qui est également chef suprême des armées, a indiqué qu'il utilisera la force pour les désarmer.
Armés jusqu'aux dents
Selon des informations qui nous viennent à la fois de sources au sein de la MONUC et de sources proches du président congolais, Jean-Pierre Bemba a droit à près de 100 hommes armés pour sa garde rapprochée en sa qualité de vice-président du gouvernement de transition.
Mais des sources onusiennes affirment qu'il héberge près de six cents hommes en armes dans le terrain jouxtant sa résidence.
A en croire ces sources ainsi qu'une source proche de Jean-Pierre bemba lui-même, au total il aurait mille hommes dans la capitale.
Regain de tension
Mardi dernier, des hommes de Bemba sont soupçonnés d'avoir ouvert le feu une nouvelle fois en direction des forces de police mardi dernier, lors de la manifestation de militants du vice-président congolais.
Ce qui a conduit à la destruction d'une partie de la Cour suprême de justice.
Fidele Babala, directeur de cabinet de Jean-Pierre Bemba, a indiqué à la BBC que les hommes de Bemba n'ont pas reçu un quelconque ultimatum.
Mais les militaires de l'armée régulière sont à présent déployés dans plusieurs lieux stratégiques de la capitale.
Les blindes de la MONUC et les jeeps des forces européennes patrouillent aussi dans la capitale. Mais le porte-parole de la Mission onusienne Kemal Saiki a indiqué que le désarmement forcé de troupes congolaises n'est pas du ressort de la MONUC.
Les élections tenues récemment sont censées ramener calme et stabilité en République démocratique du Congo, mais dans l'attente des résultats définitifs et au regard des forces en présence actuellement, nombreux craignent de nouvelles violences.