"Au nom de l'intérêt supérieur de la nation et dans le souci de préserver la paix et d'épargner au pays de sombrer dans le chaos et la violence, je prends aujourd'hui devant Dieu, la nation et l'histoire, l'engagement et la responsabilité de conduire désormais (...) ce combat pour le changement dans le cadre d'une opposition forte et républicaine" a déclaré dans un message à la nation Jean-Pierre Bemba, candidat perdant aux élections présidentielles, remportées au ballottage du 29 novembre par Joseph Kabila.
L'ancien chef rebelle Bemba a appelé "toutes les forces politiques et sociales, acquises à l'idéal d'un changement démocratique dans notre pays, à s'unir dans ce combat afin qu'ensemble, réorganisés, nous puissions assurer la refondation du Congo".
Au lendemain des résultats définitifs annoncés par la Cour suprême de justice (Csj), lui attribuant 41,95% des voix, derrière Kabila (58,05%), le leader du Mouvement de libération du Congo - ancienne rébellion devenue parti politique - a remercié le peuple congolais qui a voté "massivement" pour lui.
Jean-Pierre Bemba - qui a été depuis juin 2003 l'un des quatre vice-présidents de Joseph Kabila sous le gouvernement de transition - a toutefois exprimé, à travers ses deux chaînes de télévision, sa "déception" et sa "frustration" sur la manière dont la Cour suprême a traité le contentieux électoral, affirmant que le recours qu'il a présenté a été l'objet d'un procès "ni juste, ni équitable".
Le président Joseph Kabila, placé au pouvoir après l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila en 2001, est le premier président congolais démocratiquement élu au suffrage universel.