Me Richard Bondo, l’un des avocats de Diomi Ndongala, a dénoncé ce qu’il qualifie «d’arrêt nul et arbitraire», rendu nuitamment en l’absence de toutes les parties au procès.
«Cet arrêt est nocturne et l’instruction a été faite au cours de la nuit en l’absence de l’accusé, de ses conseils et avec cette incise que le 12 lorsque la Cour déclare prendre l’affaire en délibéré, le prévenu n’a pas pris la parole le dernier. Ce qui est curieux encore, les prétendues victimes (NDLR : les filles qui seraient violées) comme leurs avocats n’ont pas plaidé ce jour-là», a-t-il dénoncé.
Pour Me Richard Bondo, toutes les garanties des droits de la défense ont été violées et ces irrégularités démontrent que l’arrêt de la CSJ est arbitraire.
Cette affaire sera portée au niveau de la Cour de cassation, une fois qu’elle sera installée, a-t-il annoncé.
C’est depuis avril 2013 qu’Eugène Diomi Ndongala est incarcéré à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Son immunité parlementaire a été levée en janvier de la même année sur demande du Procureur général de la République pour engager des poursuites judiciaires contre lui.
Avant cette levée d’immunité, Diomi Ndongala était porté disparu en juin 2012. Il a été retrouvé vivant quatre mois plus tard dans la capitale de la RDC. Sa famille et son parti politique ont toujours estimé que l’opposant avait été enlevé et détenu par les services secrets à cause de ses prises de position en faveur d’Etienne Tshisekedi, candidat malheureux à la présidentielle de 2011 qui conteste la réélection de Joseph Kabila.