Un entretien avec le politologue congolais Jean Marie Lapila
Les préparatifs se poursuivent en RDC pour les obsèques, lundi, du défunt
Agé de 76 ans, le cardinal Etsou était connu non seulement pour ses activités religieuses, mais également pour ses prises de position par rapport à la politique congolaise. L'année dernière, il avait fait part des ses préoccupations au sujet du déroulement des premières élections démocratiques de la RDC depuis plus près de 50 ans. Le cardinal avait fait sienne la position du leader de l'opposition Jean-Pierre Bemba selon laquelle des puissances étrangères avaient mis tout en oeuvre pour assurer la victoire du président Joseph Kabila. L'Eglise catholique tient une place particulière en RDC dans la mesure où elle regroupe près de la moitié des Congolais. La plupart des leaders politiques du pays sont passés par des écoles catholiques, explique l'analyste politique Jean-Marie Lapila. Selon cet expert, l'Eglise joue son rôle de contrepoids politique en RDC depuis l'époque coloniale. Elle est en droit de rappeler aux gouvernements leurs responsabilités socio-économiques et politiques en l'absence d'une société civile à même de le faire, estime le politologue congolais.
archevêque de Kinshasa, le cardinal Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi dont le corps a été ramené jeudi de Belgique où il est décédé le 6 janvier. Il souffrait d'une pneumonie. Son inhumation est prévue lundi, 15 janvier, proclamé journée de deuil national par le président congolais Joseph Kabila.
Le défunt cardinal Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi (Photo d'archive)