C'est en principe ce jeudi que prend fin l'ultimatum du chef d'Etat-major de l'armée pour le retour dans les rangs des FARDC des éléments commis à la garde des anciens vice-présidents de la République. Face à la psychose suscitée par cette décision, le gouvernement a calmé le jeu, rapporte radiookapi.net
Contacté à ce sujet par Radio Okapi, le ministre d'Etat chargé de l'Intérieur Denis Kalume a indiqué que le gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions pour que rien de mal ne se passe. « Que la population soit calme. Ce que nous voulons c'est la paix, la tranquillité, toutes les dispositions seront prises pour qu'il n'y ait problème », a déclaré le ministre Kalume.
De son côté, le ministre de la Défense Tshikez Diemu, rejette l'idée de l'ultimatum. D'après lui, la décision de l'Etat-major général des FARDC rentre dans le cadre du processus de brassage de l'armée nationale décidé par les autorités de la transition.
« Le communiqué que l'état général major a adressé aux éléments FARDC individuellement entre dans la droite ligne d'un projet connu de tous, celui de brassage. Nous sommes en retard, tout le monde le sait, il est tout à fait normal que dans toutes les provinces, là où on trouve des effectifs qui n'ont pas encore été traités qu'ils rejoignent au plus tôt ce processus. Est-ce que c'est anormal qu'on appelle individuellement ces éléments là pour qu'ils rejoignent un programme, du reste national ? », s'est interrogé le ministre de la Défense.
Par rapport à la résistance observée dans les rangs des éléments concernés par cette décision, Tshikez Diemu en appelle au sens de responsabilité d'homme d'Etat. « La force reste à la loi, tout en privilégiant le dialogue, nous en appelons à leur sens d'hommes d'Etat, s'ils le sont, aux vertus du dialogue »
Dans l'entourage de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, le président intérimaire du groupe parlementaire du MLC indique que celui-ci est prêt à faire brasser le reste de sa garde. Thomas Luhaka justifie par ailleurs l 'attitude tendue des soldats de la garde de Bemba Gombo par le fait qu'ils se sentent menacés. Depuis quelques jours ces militaires bien armés se regardent en chiens et chats avec des Fardc déployés au centre ville.