La résolution a été adoptée lundi à la plénière de l'assemblée nationale. Cette commission devra enquêter sur le différend frontalier entre le territoire congolais de Kahemba,dans le Bandundu, et la province angolaise de Lunda Norte, rapporte radiookapi.net
Selon les termes de cette résolution, il a'agit de vérifier la matérialité et l'authenticité de bornage et d'évaluer les conséquences de déplacement des populations. Le groupe parlementaire de l'opposition lui, estime que cette commission pourra rétablir la vérité sur ce conflit frontalier. « En ce qui concerne le rétablissement de la vérité, nous sommes satisfaits de cette décision de la plénière. C'est ce que l'opposition avait justement souhaité », a déclaré à cet effet Thomas Luhaka, député de l'Union pour la nation (UN) de Jean-Pierre Bemba. D'après lui, la commission parlementaire à mettre en place devra répondre à la question de savoir si oui ou non l'armée angolaise est sur le territoire congolais. Au-delà de cette question de fond, Thomas Luhaka pense que la manière dont le problème a été géré par le gouvernement nécessite l'interpellation du premier ministre. « Deux membres importants du gouvernement se contredisent dans les médias, dont l'un prend position officiellement, publiquement, sans qu'il y ait eu conseil des ministres. Il s'agit là des questions sur lesquelles nous voulons savoir s'il y a eu un gouvernement avec une politique bien définie, ou une association des membres des partis politiques qui se sont regroupés autour du premier ministre », a expliqué le député du MLC. Dans le camp de l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP), les députés ont également salué la résolution. Ils ont aussi émis le souhait de voir le premier ministre Antoine Gizenga donner la position de son gouvernement afin de lever l'équivoque entre les ministres autour de cette question. « la politique de l'autruche ne sert à rien. Se cacher devant le problème au lieu de le résoudre pour le bien des générations à venir ne sert à rien », a dit le député Jean Mbuyu de l'AMP. Celui-ci a reconnu que le problème s'est posé avec « une certaine brutalité » qu'on aurait évitée en revenant sur la table dans les conditions normales. « Après cette brutalité, on peut le faire et il faut le faire et ne pas attendre », a-t-il poursuivi. Concernant le souhait émis par certains députés de voir le premier ministre venir s'expliquer par rapport à la discordance des voix au sein de son gouvernement sur cette affaire, Jean Mbuyu a tranché : « Le gouvernement a été décevant en émettant deux sons de cloche différents. D'un côté, la position du ministre des Affaires étrangères, de l'autre, la position du ministre d'Etat aux affaires de l'Intérieur, c'est regrettable. Et c'est pour cette raison, je crois, que s'il y a quelqu'un qui peut valablement concilier les deux positions, c'est le premier ministre. »