La situation reste tendu à Kinshasa ce vendredi 23 mars 2007, après les violents combats entre les gardes de l’ex vice-président Jean-Pierre Bemba et les Forces Armées congolaises (FARDC), qui ont fait rage depuis hier matin dans le district de la Gombe, au centre de la capitale Kinshasa.
Tandis que des tirs sporadiques se font encore entendre ici et là, le chef de la MONUC, M. William Swing, continue à négocier avec les deux côtés pour un cessez-le-feu effectif et une solution pacifique au conflit.
En dépit de la situation tendue, des gardes de Jean-Pierre Bemba se sont déjà rendus, dont 94 qui se sont livrés volontairement aux forces de la MONUC.
La MONUC reste préoccupée par la sécurisation du district de la Gombe. Avec ses 25 blindés, elle continue d'évacuer son personnel aussi bien que la population civile congolaise et des expatriés.
Hier, la MONUC a évacué 635 personnes qui se trouvaient dans des situations potentiellement dangereuses, principalement dans ce quartier de la Gombe.
Bien qu'aucun chiffre précis ne soit encore disponible, on estime à au moins 10 morts les victimes de ces 24 heures d’affrontement, sans compter nombre de blessés.
Parmi les morts et les blessés figurent des membres de la garde de J. P. Bemba et de la Police nationale congolaise comme des soldats des FARDC et des civils.
Dans une déclaration sur Radio Okapi ce matin, le Porte-parole du gouvernement Toussaint Tshilombo a dit que le gouvernement du Président Joseph Kabila «déplore les actions du Sénateur Bemba».
«Conformément aux Articles 188 alinéa 2 et Article 190 de la Constitution, Monsieur Jean Pierre Bemba a trahi la République. Monsieur Jean Pierre Bemba sera déféré devant la Justice, ainsi que tous ses complices », a-t-il indiqué.
Le gouvernement, a-t-il ajouté, exige que tous les gardes de J. P. Bemba «se présentent en urgence dans les camps militaires où ils iront se faire enregistrer et servir la Nation sous les drapeaux».
«Ceux qui ne le feront pas dans les heures qui suivent vont être considérés comme des mutins et subiront le sort de la loi», a conclu Toussaint Tshilombo.