La coordination de l'Union pour la Nation (UN) se dit disposée au dialogue pour contribuer à la décrispation du climat politique actuel. C'est la conclusion à laquelle la coalition politique de Jean-Pierre Bemba est arrivée à l'issue d'une réunion extraordinaire tenue jeudi. Au passage, l'UN dénonce le dialogue sélectif appliqué, selon elle, par l'AMP, rapporte radiookapi.net
Les membres de l'Union pour la Nation ont ainsi fait le point sur les événements malheureux du 22 et du 23 mars derniers. A cette occasion, la porte-parole de cette plate-forme, Eve Bazaiba, a souligné que le pouvoir en place choisit avec qui il peut régler les problèmes par le dialogue, et avec qui régler en usant de la force. « Le peuple avait retenu à jamais la culture du dialogue franc, sincère et constructif, comme mode de règlement des conflits à tout moment. Il est temps que la vie retrouve sa valeur dans notre pays et que le dialogue cesse d'être sélectif », a-t-elle déclaré. Eve Bazaiba a cité l'exemple de la situation de l'Est, où le gouvernement a opté pour le dialogue avec Laurent Nkunda, en dépit du fait que celui-ci est un général déchu, et contre qui un mandat d'arrêt a été lancé. « Pourquoi ne pas faire le dialogue avec celui qui s'est inscrit dans la logique d'une opposition républicaine et qui est dans les institutions », s'est interrogée la porte-parole de l'UN. Celle-ci a également dénoncé les intimidations et les man?uvres d'agression dont les membres de cette famille politique seraient l'objet. Le ministre Lambert Mende, porte-parole adjoint de l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP), a réagi à la déclaration de l'UN. D'après lui, sa coalition est effectivement ouverte au dialogue. « Nous sommes tout à fait d'accord sur le principe qu'il faut dialoguer », a rétorqué le ministre des Hydrocarbures. La preuve de cette ouverture, a dit Mende, c'est qu'au Parlement, l'opposition est toujours associée dans toutes les questions. Cas du dossier Kahemba pour lequel une commission parlementaire se trouve dans ce territoire du Bandundu dans le cadre du conflit frontalier avec l'Angola. Cette commission est dirigée par un membre de l'opposition, a fait savoir le porte-parole adjoint de l'AMP. « Donc, il y un dialogue qui est même institutionnel et que encourageons », a-t-il renchéri. Concernant les intimidations et manoeuvres d'agression dénoncées par l'UN, Lambert Mende a exigé des preuves pour permettre aux institutions en place de prendre la question en charge.