Ni les troupes rwandaises, ni les troupes ougandaises, ni les troupes burundaises ne pourront traquer les forces négatives sur le territoire congolais. Telle est la déclaration formelle du ministre d'Etat des Affaires étrangères, à la suite de l'une des résolutions adoptées mercredi à Bujumbura par les chefs d'états-majors de la RDC et de ces trois pays, rapporte radiookapi.net
Mbusa nyamwisi a fait cette déclaration jeudi à Radio Okapi au cours de l'émission « Dialogue entre Congolais ». « Politiquement, il nous sera difficilement envisageable d'intégrer le scénario qui suppose que des troupes qui étaient chez nous il y a quelque temps, et dont la présence a posé des problèmes immenses à notre pays et à notre peuple, et d'accepter qu'elles reviennent sous prétexte de venir nous aider à résoudre un quelconque problème », a souligné le ministre congolais des Affaires étrangères. L'une des résolutions prises à la tripartite plus un à Bujumbura, au Burundi, évoque la possibilité d'une intervention conjointe du Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda sur le sol congolais dans le but de traquer les forces négatives présentes. Mbusa Nyamwisi estime q'une telle opération n'est pas envisageable sur le sol congolais. « Je crois que pour le cas de la RDC, il faut exclure cela, quand il s'agit des troupes ougandaises, rwandaises ou burundaises », a-t- insisté. La seule hypothèse acceptable, a enchaîné l'homme d'Etat congolais, c'est celle des opérations pour chaque pays concerné par les forces négatives, à l'intérieur de ses propres frontières. Au sujet des résolutions prises à Bujumbura, le chef d'état-major de la RDC, le lieutenant général Kisempia, a précisé que objectif, c'est d'abord de finaliser les recommandations des chefs d'Etat et des ministres de défense des quatre pays, dans la recherche des mécanismes pour asseoir la paix, la sécurité et le développement dans les Grands Lacs. « Pour ce faire, il y a des coordinations qui sont impératives d'opérer entre les pays des Grands Lacs. Entre autres, des coopérations de coordination militaire », a-t-i souligné. Toutefois, Kisempia n'a pas exclu la possibilité de recourir à des opérations conjointes des quatre pays dans l'Est de la EDC « si les circonstances l'exigent ». Le chef d'état-major général des FARDC a néanmoins fait savoir qu'il n'existe pas à ce jour un accord de défense mutuelle entre ces pays.