Le président de la République s'est posé cette question au cours d'une conférence de presse tenue mercredi au Palais de la Nation à Kinshasa. Dans un entretien de 2 heures avec la presse, le chef de l'Etat a évoqué la sécurité à l'Est, la rentrée scolaire, la reconstruction et la diplomatie, rapporte radiookapi.net
« C'est qui d'ailleurs M. Nkunda ? Où est-ce qu'il a été élu ? Quelles sont ses préoccupations ? Moi je connais les représentants du Nord et du Sud Kivu. Et parmi ces représentants, que ce soit à l'Assemblée nationale ou à l'assemblée provinciale, je ne connais pas un député qui s'appelle Laurent Nkunda. Alors, on a consommé toutes nos carottes. Qu'est ce qui nous reste ? Le bâton. Je ne permettrai ni à un individu ni à une communauté d'avoir une milice, c'est impossible, c'est inacceptable », déclare le chef de l'Etat.
Le président Kabila présente le brassage comme une solution au problème sécuritaire au Nord Kivu. Pour lui, Nkunda n'est pas dans l'armée nationale. Joseph Kabila annonce par ailleurs la tenue prochaine d'une conférence sur la sécurité et la paix au Nord Kivu.
Concernant la grève qui est décrétée dans l'enseignement, le président demande aux enseignants de faire des sacrifices. Il s'engage à payer le premier palier de Mbudi et espère que toutes les écoles reprendront la semaine prochaine. Toutefois, le chef de l'Etat avertit : « Celui qui osera toucher aux enfants, on ne le laissera pas tranquille »
Sur le retour du sénateur Bemba, le chef de l'Etat se veut respectueux du principe de séparation de pouvoirs. Pour lui, c'est une question entre Jean-Pierre Bemba, la justice et le parlement.
Quant à l'évaluation du gouvernement annoncée pour ce mois de septembre, Joseph Kabila déclare que cette évaluation se fera dans le calme au cours de ce mois, sans préciser s'il s'agira d'un remaniement ou d'un simple réaménagement. Il s'est engagé également à nommer les nouveaux mandataires au plus tard début octobre.