Le calendrier électoral publié par la CEI pour les élections de 2011 sera bel et bien d'application. Apollinaire Malu Malu l'a réaffirmé hier au cours d'un point de presse annonçant la prolongation pour 20 jours de l'opération de révision du fichier électoral dans certains centres du Bas Congo.
Prenant le contre pied de toutes les critiques qui ont déferlé sur son institution et ses décisions, le Président de la CEI a évoqué l'article 55 de la loi portant organisation et fonctionnement de " sa " centrale électorale pour justifier la régularité et la légalité du calendrier des prochaines échéances. Pour lui donc, la décision du Bureau de la CEI est effectivement couverte par des dispositions légales qui, partant, lui confèrent la nécessaire légitimité.
Lancée depuis le 19 mai 2010 dans la province du Bas-Congo, l'opération de révision du fichier électoral, qui est arrivée
à terme hier, n'a pas répondu totalement aux attentes de la population qui n'a pas pu se faire enrôler massivement
en raison de quelques dysfonctionnements techniques.
Pour y remédier, la Commission électorale indépendante (CEI) a décidé, lundi 16 août 2010, de la prolongation, dans 63 centres d'inscriptions électoraux, de l'opération de la révision du fichier électoral. 48 centres bénéficient d'une prolongation de dix jours et 15 autres de 20 jours sur les 447 centres d'inscription (CI) implantés dans la province du Bas-Congo.
Cependant, les centres d'inscription qui n'auront plus de requérants seront définitivement fermés au public. Par ailleurs, après avoir effectué une évaluation de l'ensemble des opérations, centre par centre, la CEI vient d'instruire les centres d'inscription qui ont connu un arrêt significatif en raison de problèmes techniques prouvés, à poursuivre l'enregistrement des électeurs, chacun selon son cas.
A en croire le président de la CEI, la fermeture des centres d'inscriptions était déjà prévue. Car, de 28 jours du délai prévu pour la révision du fichier électoral, on est passé à 90 jours. Concernant les cinq témoins exigés par la CEI, il a indiqué que là où il n'y a pas de témoins, les chefs de quartier ont été chargés de choisir des gens ayant été enrôlés depuis les élections 2006 pour témoigner.
En clair, il a été question d'évaluer, centre par centre, les quatre vingt-dix jours de l'opération de révision du fichier électoral, selon les différents rapports et fiches journalières collectés par les contrôleurs techniques de terrain et transmis par les responsables des bureaux de liaison de la CEI à partir de chaque territoire. Ce travail d'évaluation a consisté à apprécier le nombre de jours régulièrement opérationnels pour chaque centre d'inscription. Des centres ayant connu un arrêt significatif des opérations ainsi que ceux qui ont bel et bien respecté le délai imparti à cette opération, il ressort des rapports des différents chefs des bureaux de liaison que l'opération s'est déroulée de manière satisfaisante dans la majorité des 447 centres d'inscription installés dans les groupements du Bas-Congo.
D'autre part, en vue de fixer l'opinion publique du Bas-Congo au sujet du calendrier électoral 2010 - 2013, l'Abbé Malu Malu a tenu à rappeler aux uns et autres le statut constitutionnel de la CEI qu'il dirige pour indiquer que l'article 55 de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI attribue à la CEI le pouvoir de travailler jusqu'à l'installation effective des membres de la nouvelle CENI.
S'agissant du calendrier électoral proprement dit, le président de la CEI a fait savoir qu'en attendant la mise en place effective de la CENI, seule la CEI est habilitée à préparer les élections en RDC. A ce titre, a-t-il déclaré, le calendrier électoral rendu public le lundi 09 août 2010 reste valable et d'application, en tenant compte des exigences et des responsabilités de chaque institution concernée par la gestion du processus électoral en RDC.
Dans le Bas-Congo, le n°1 de la CEI a noté une baisse sensible des requérants dans les différents centres d'inscription avant d'annoncer que des équipes de supervision de l'opération ont sillonné les différents groupements du Bas-Congo pour constater sur le terrain que dans plusieurs centres d'inscription, il n’y a plus de requérant, pour la simple raison que la plupart des potentiels électeurs ont déjà reçu leur carte d'électeur.