Le Tout Puissant Mazembe défendra sa couronne continentale soit face à l’Espérance de Tunis, soit aux Egyptiens d’Al Ahly. Les Corbeaux sont allés chercher samedi soir au stade du 1er novembre 1954 à Tizi Ouzou leur qualification en terre algérienne , en obtenant un nul sans but face à la Jeunesse Sportive de Kabylie (0-0).
« Mes joueurs, disait avant la demi-finale retour, le Suisse Alain Geiger, ont une forte envie de se surpasser », mais, reconnaissait-il, « ce sera une mission face au tenant du titre qui a deux buts d’avance ». Ces deux buts ont pesé lourd dans la balance à Tizi Ouzou. Les Algériens, au début du match, étaient partagés entre l’envie de refaire le plus vite possible leur handicap et la nécessité de rester prudents face à l’efficacité du tandem Given Singuluma et Patou Kabangu voire du milieu de terrain Alain Kaluyitukadioko. Ils devaient également compter sur une défense congolaise fort bien organisée autour du gardien Robert Kidiaba qui se montrera tout au long du match impeccable intervenant à de multiples reprises face à Chemseddine Nessakh (8e), et surtout Mohamed Amine Aoudia(21e, 29e, 35e). Le gardien Kidiaba a annulé à lui tout seul toutes les velléités algériennes. Après la mi-temps, la physionomie du match ne changera guère jusqu’à la 60e minute lorsque l’arbitre sud-africain brandit le rouge devant le milieu Billal Naïli. Réduite à dix contre onze, la Jeunesse Sportive de Kabylie allait s’époumoner vainement face à un TP Mazembe sûr de sa puissance et plus encore de sa défense. Les Congolais attendent désormais le nom de leur adversaire en finale, en pensant déjà à une deuxième victoire consécutive comme leurs anciens l’avaient déjà fait en 1967 et en 1968. A l’époque, ils avaient même été les premiers à disputer quatre finales consécutives de ce qui s’appelait alors la Coupe d’Afrique des clubs champions.