Les députés de l’Opposition et ceux de la Majorité présidentielle ne s’accordent pas au sujet du rapport de la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale, chargée de la vérification des dossiers des candidats au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Après près de quatre heures de chaudes discussions au bureau du 1er vice-président de la Chambre basse du Parlement, hier mardi 23 novembre, les deux parties n’ont pas pu accorder leurs violons, rapporte radiookapi.net.
Pour l’Opposition, la neutralité de la Ceni ne peut être obtenue que par le recours à des personnalités neutres, congolaises ou étrangères, afin de rassurer toutes les parties engagées dans le processus électoral. Avant d’exiger que la répartition des responsabilités de membres de cette institution d’appui à la démocratie soit discutée au sein même de la commission ad hoc.
De leur côté, les représentants de la Majorité ont indiqué que l’application des dispositions légales s’impose. Par conséquent, ils se disent déterminés à les défendre jusqu’au bout. C’est pourquoi, ces élus du peuple ont, à cet effet, rejeté l’idée d’accepter tous les candidats présentés. Il en est de même pour l’idée de négocier la répartition des postes de la Ceni au sein de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale.
Le président de la commission ad hoc, l’honorable Grégoire Katende wa Ndaya, cité par la même source, est d’avis que les candidats Jacques Ndjoli du MLC, Matthieu Mpita du Palu et Laurent Ndaya de l’UMR sont tous non éligibles, au motif qu’ils ne sont pas indépendants. En outre, les candidats Laurent Ndaya et Crispin Kankonde Kabongo sont tous originaires de la même province, le Kasaï Occidental.
Véritable impasse pour la mise en place de la Ceni, structure que bon nombre d’observateurs souhaitent qu’elle rencontre l’assentiment de tous. Le président de l’Assemblée nationale est appelé à surmonter ce blocage en approchant les uns et les autres le plus près possible sans passion dans le respect des textes. Objectif : crédibiliser le processus électoral en République démocratique du Congo.
Et dans l’entre-temps, c’est le blocage bien que les deux parties aient exprimé la volonté de poursuivre les négociations.