Les lampions se sont éteints sur les Journées parlementaires des députés et sénateurs du Mouvement de libération du Congo, débutées samedi 4 décembre pour se clôturer hier jeudi 9 décembre 2010. Cela, par la déclaration de cette formation politique qui relève que, faisant l’état des lieux de la nation, le 8 décembre 2010, devant le Parlement réuni en Congrès, le chef de l’Etat a avoué l’échec de son pouvoir durant les 4 ans de son mandat de 5 ans. Moralité : le peuple lui retire sa confiance.
« Le Mouvement de libération du Congo (MLC) constate que le chef de l’Etat a délibérément choisi la violation systématique de la Constitution comme une méthode de gouvernance. Ces violations intentionnelles de la Constitution sont constitutives d’infraction de haute trahison, conformément aux articles 164 et suivants ». Le secrétaire général du MLC, François Muamba, qui l’a fait remarquer, note que « dans le cadre d’un fonctionnement normal des institutions, de tels actes exposent le chef de l’Etat à des poursuites pénales devant la juridiction compétente ». C’est l’une des options contenues dans la déclaration de ce parti politique lue par François Muamba à l’issue des journées parlementaires organisées du 4 au 9 décembre 2010 à l’hôtel Sultani, dans la commune de Gombe.
Toujours sur le plan politique, le MLC, a poursuivi son secrétaire général, est déterminé à entrer « en compétition électorale prévue dans la Constitution en 2011 ». Pour cela, il va aligner des candidats sur l’ensemble du territoire national. Et cela à tous les échelons, y compris la présidence de la République, avec le sénateur Jean-Pierre Bemba, le candidat naturel du MLC. Qui, subit une épreuve qui n’est en rien une fatalité, a fait valoir François Muamba. Et de souligner : « Il s’agit d’une manœuvre politicienne orchestrée par les ennemis de la démocratie et du progrès en RDC ». Ajoutant qu’à l’allure où évolue le procès, la conviction du MLC est que le président national Jean-Pierre Bemba sera libéré et rentrera en RDC pour « confondre et ses bourreaux et tous ceux qui, au lieu de le soutenir, croient pouvoir récolter sur ses malheurs ». Le Secrétaire général du MLC s’inscrit également en faux contre « le projet du pouvoir de modifier dans la précipitation la Constitution et la loi électorale ».
CENI : REEXAMEN DES OPERATIONS BACLEES PAR LA CEI
Concernant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), « le MLC réaffirme sa confiance aux candidats membres du Bureau de la Ceni désignés par l’opposition et demande la mise en place immédiate de ce Bureau pour mettre fin à la poursuite abusive des activités de la Commission électorale indépendante (CEI) ». En outre, pour avoir désigner une dame parmi les représentants de l’opposition dans cette institution d’appui à la démocratie, le parti de Jean-Pierre Bemba demande à l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) de respecter également le Genre dans son choix.
Une fois le Bureau de la Ceni installé, ce parti d’opposition exige, par ailleurs, le réexamen de l’« ensemble des opérations d’identification des électeurs qui ont été bâclées par la CEI et qu’elle procède à l’audit du logiciel des opérations électorales ». Il « invite la communauté internationale à suspendre les décaissements de fonds destinés au financement du processus électoral, jusqu’à la mise en place effective de la Ceni ».
Au bout du compte, le MLC appelle toutes les autres forces du changement à se joindre à lui pour la mobilisation des Congolais en vue de réaliser en RDC « l’alternance démocratique qui est à portée de la main, dès 2011 ».