La République Démocratique du Congo a décidé de rappeler, avec effet immédiat, son ambassadeur accrédité au Congo Brazzaville, Esther Kirongozi. La diplomate de la RDC doit rejoindre Kinshasa ce week-end. C’est ce qu’indique un communiqué signé par le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, ce vendredi 25 mars.
Le motif de ce rappel n’est pas précisé dans le communiqué. Et, au niveau du ministère des Affaires étrangères, on s’abstient à tout commentaire.
La RDC et le Congo-Brazzaville entretiennent souvent de bonnes relations. Mais ces derniers temps les nuages semblent se noircir entre les deux capitales les plus rapprochées du monde notamment à cause des affaires Udjani et Général Munene. La présence de deux hommes est signalée au Congo Brazzaville.
Kinshasa accuse Udjani d’avoir fomenté une insurrection dans la province de l’Equateur (Nord de la RDC). Le Général Munene a été récemment condamné à perpétuité, par contumace, pour création de mouvement insurrectionnel dans la province du Bas-Congo (Ouest de la RDC).
A la demande d’extradition de ces deux hommes, formulée par Kinshasa, le président Dénis Sassou Nguesso, dans une interview à Jeune Afrique, a clairement exprimé son refus fondé sur, dit-il, le mauvais souvenir que garde le Congo-Brazzaville avec l’extradition de Pierre Mulele en 1968.
Cette position a été soutenue par les délégués brazzavillois lors de la session commission mixte spéciale éfense et sécurité RDC-Congo Brazzaville, tenue à Kinshasa les 9 et 10 mars.
Au cours de cette réunion, le ministre de l’Intérieur du Congo Brazzaville, Zéphirin Mbulu a affirmé que son pays continuera à œuvrer pour la coexistence pacifique entre les deux pays et qu’il ne servira jamais de base arrière à la déstabilisation des pays voisins. Allusion faite à l’attaque de la résidence du président Joseph Kabila le 27 février à Kinshasa. Selon la rumeur, les assaillants seraient venus du Congo-Brazzaville. Ce que les autorités de Brazzaville ont démenti lors de cette rencontre.