Le Mouvement de libération du Congo (MLC) a organisé, du 22 au 23 juillet, son deuxième Congrès ordinaire, au Complexe commercial GB de Kinshasa. Ce deuxième Conseil des représentants du MLC avait pour thème : « Une Opposition de victoire pour la conquête du pouvoir ».
De nombreux combattants et cadres de cette formation politique venus de différentes communes de la capitale et de l’intérieur du pays ont participé à ces assises. On a noté également la présence des leaders de certains partis politiques opérant en RDC, dont l’UDEMO, l’UDPS et l’UNC. Les travaux de ce 2ème conseil des représentants ont été présidés par le nouveau secrétaire général du MLC, le député national Thomas Luhaka.
Deux temps forts ont dominé la journée du vendredi 22 juillet. Il s’agit de la lecture des allocutions de circonstance et de la mise en place de groupes de travail.
Dans son allocution lue par le secrétaire général, le président national du MLC, le sénateur Jean-Pierre Bemba, a fait le tour d’horizon de la situation générale de la RDC depuis 2006 jusqu’à ce jour. Pour lui, trois convictions fondamentales caractérisent et continuent de guider l’action politique du MLC, à savoir « restaurer les libertés individuelles et collectives par un Etat de droit démocratique, bâti sur le socle de l’indépendance nationale ; pacifier et réunifier la République en assurant la réconciliation du Congolais avec son histoire, et avec lui-même ; transformer la société en vue d’instaurer une justice sociale plus grande pour tous les citoyens congolais, garantie par un Etat impartial contre toute forme de discrimination ». Avant de noter qu’il a eu raison d’opter pour une opposition forte et républicaine, car le bilan qu’il fait de l’action gouvernementale « est affligeant ».
RENCONTRE DU RENOUVEAU
Sur le plan économique, Jean-Pierre Bemba a indiqué : « Nous constatons une inflation qui, si elle n’est pas maîtrisée à la base par des mesures conjoncturelles adéquates, risque de faire voler en éclats tout le cadre macroéconomique et nous replonger dans les crises économiques systémiques de triste mémoire… ». Quant au volet social, il a déploré la détérioration des conditions de vie des Congolais.
Sur le plan politique, le président national du MLC a fait remarquer que ces cinq dernières années, le gouvernement de la RDC « s’est illustré par des violations manifestes des droits individuels et des libertés politiques ». Avant d’émettre le vœu de voir le Conseil des représentants devenir « une rencontre de l’espoir et du renouveau pour son parti ».
Pour ce qui est de groupe de travail, quatre Commissions ont été constituées : la Commission chargée du Programme, des investitures, des alliances et stratégies électorales ainsi que la Commission de la révision des Statuts et du Règlement intérieur du parti.
A l’issue des travaux en commissions, les participants au deuxième Congrès ordinaire ont pris un certain nombre de résolutions. La Commission des investitures avait pour tâche de désigner les candidats à la présidence du parti ainsi qu’à tous les niveaux des échéances électorales prochaines. Compte tenu des services rendus au parti et à la nation, la Commission a jeté son dévolu sur le sénateur J.P. Bemba en lui accordant un nouveau mandat de 5 ans à la tête du MLC. Ce, avant de le désigner l’unique candidat du parti à la présidentielle de 2011.
Quant aux autres niveaux de scrutins, le MLC présentera ses candidats aux élections législatives nationales, provinciales et locales. Cette question a été confiée au Bureau politique du parti pour approfondissement.
La Commission des alliances et des stratégies électorales a adopté le principe de se rallier à d’autres forces politiques du pays acquises au changement, mais en tenant compte du poids politique de chacune d’elles.
Toutes les résolutions ont été soumises à l’appréciation des participants avant leur adoption.
Parlant des élections législatives, J.P. Bemba a, dans son mot de clôture du Congrès, souligné : « La législative qui s’annonce doit être celle du MLC, nous avons des cadres de qualité avec une expertise et un sens moral éprouvé, il faut que notre peuple leur accorde sa confiance ».