Plusieurs personnalités et représentants des partis politiques de cette aile de l’Opposition ont été au rendez-vous.
Il s’agit, notamment de Kengo Wa Dondo, président de l’UFC, Vital Kamerhe, président de l’UNC, Thomas Luhaka, secrétaire général du MLC, Anzulumi Bembe, porte-parole de la plate-forme USA, des délégués de l’UREC, BDK …
Trois points ont été inscrits à l’ordre du jour de cette réunion, à savoir le compte-rendu de la 2ème réunion du 26 août dernier, l’audition et l’adoption des rapports de commission de suivi du processus électoral et celle du programme commun de gouvernement.
Germain Kambinga, porte-parole du MLC a, en substance, rappelé que les travaux de la précédente rencontre s’étaient, entre autres, penchés sur la nécessité de l’unité de l’Opposition politique pour assurer sa victoire, à tous les niveaux, lors de prochaines élections.
Par ailleurs, ces assises avaient résolu de mettre en place un programme commun et trouver un cadre de concertation devant permettre aux opposants congolais d’installer une alternance politique en RDC. Il a laissé entendre qu’à l’issue de ces travaux, une commission technique a été mise sur pied pour élaborer un programme commun de gouvernement de cette frange de l’Opposition.
Le président de la commission de suivi du processus électoral, Ramazani Baya a, avant la lecture du rapport, déclaré que son équipe de travail s’était déployée à définir les moyens permettant « à l’Opposition de faire pression sur la CENI pour la contraindre de s’ouvrir à un véritable dialogue et reconnaître des erreurs relevées lors de l’opération de révision du fichier électoral ».
RECOMMANDATIONS
Après avoir fait un constat général sur le comportement de toutes les parties prenantes dans le processus électoral, la commission est revenue longuement sur des irrégularités observées par l’Opposition lors de l’enrôlement sur toute l’étendue du territoire national. Notammment, « Détention des cartes d’électeurs par des enfants, policiers et militaires, disparition de certains électeurs enrôlés, des villages et circonscriptions électorales sur le fichier électoral, disparition de CD… ».
Cette équipe de travail a, en outre, formulé des recommandations à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et au gouvernement.
A l’organe de gestion des élections, elle exige la publication sans délai du fichier électoral, l’harmonisation du calendrier électoral et renouvellement du personnel de la CENI, notamment les superviseurs des centres. A cela s’ajoute la formation et recyclage des témoins et définition du profil de ces derniers.
Au gouvernement de la République, la commission demande, entre autres, la mise en place d’un organe judiciaire chargé de gestion des contentieux électoraux.
Avant l’adoption de ce rapport par les participants, Vital Kamerhe a émis le vœu de voir la commission du suivi de processus électoral y insérer le problème opposant les membres de l’Opposition politique à la CENI. Le président de l’UNC a voulu que les uns et les autres sachent quelle démarche poursuivre au cas où cette institution d’appui à la démocratie ne prenait pas en compte leurs préalables.
Le président de la commission de programme commun de gouvernement, Jean Lucien Bussa a renseigné que son équipe de travail s’était apprêtée à identifier les points de convergence et de divergence pour accoucher un programme commun de gouvernance.
Selon lui, ce programme est « ambitieux et réalisable ». Pour Jean Lucien Bussa, les objectifs majeurs visés par ce programme sont, notamment de sortir les Congolais de la pauvreté et placer la RDC sur l’orbite des pays comme la Chine.
Il permettra, en outre, à ce pays « de reprendre sa place de force en Afrique centrale et à travers le monde ». Le programme tient absolument à la refondation de l’Etat congolais dans ses fonctions régaliennes, l’émergence d’une forte économie et l’amélioration l’appareil judiciaire de la République démocratique du Congo.
A l’issue de ces travaux, les participants ont promis de se rencontrer prochainement pour plancher sur la question de désignation de la candidature commune de leur candidat à la présidentielle.
Entre-temps, certains acteurs politiques présents à cette réunion ont laissé entendre que les tractations seraient menées entre leur aile et celle de l’Opposition, SET (Soutien à Etienne Tshisekedi) pour harmoniser leurs points de divergences.