La Régie des Voies aériennes (RVA) a lancé samedi un appel au déminage de l'aéroport de Gemena, dans la province de l'Equateur, au nord-est de la République démocratique du Congo.

Selon le directeur provincial de la Régie des Voies Aériennes, Léon Molongo, il existe encore beaucoup d'engins explosifs sur le site de l'aéroport de Gemena et à l'aérodrome de Libenge, situé à plus de 20 kilomètres de Gemena. toujours dans la province de l'Equateur. "Il y a quelque jours, une roquette a été retrouvée non loin de la piste de l'aéroport de Libenge", a-t-il affirmé.

"La Régie des voies aérienne (RVA) souhaite que cette opération de nettoyage soit également effectuée à l'aérodrome de Libenge où, le 12 septembre dernier, MAG avait découvert une roquette à quelques mètres de la piste.", a affirmé le directeur provincial de la RVA.

Il a indiqué que ces explosifs ont été posés dans plusieurs aéroports de la province de l'Equateur lors de la rébellion menée par le Mouvement de Libération du Congo contre le régime de Kinshasa au début des années 2000.

Selon le rapport de la compagnie sud-africaine MECHEM, publié mardi 11 octobre, les rumeurs de la présence des engins explosifs ne sont pas fondées. Ce document de la compagnie MECHEM atteste qu' il n'y a pas de nouveaux engins explosifs non explosés aux abords de la piste de cet aéroport. Réagissant à Radio Okapi, le commandant de l'aéroport de Gemena, Jacques Kalenga, dit craindre l'existence de ces engins au-delà de la zone où l'ONG MAG avait fait le nettoyage. Le patron de cet aéroport se rappelle encore des mines anti-chars et des munitions de gros calibres découvertes respectivement à 120 et 140 mètres de cette piste.

Selon Manfred Weise de MECHEM qui a mené ces investigations, sa compagnie pourrait procéder à un nouveau nettoyage avec des machines plus sophistiquées, capables de sonder le sol jusqu'à une profondeur de plus 5 mètres à la recherche des engins non explosés.

Les recherches de la compagnie MECHEM visent également les trous des fusilleurs utilisés par des belligérants pendant la rébellion. La compagnie sud-africaine MECHEM qui travaille en sous- traitance avec l'UNMACC des Nations Unies est spécialisée dans la destruction d'engins explosifs non explosés.