«La RDC a raté l’occasion de démontrer à la face du monde l’implication du Rwanda dans la crise dans l’Est», ont déclaré samedi 29 septembre à Kinshasa, les députés nationaux et responsables des partis politiques, membres de cette plate forme dans une déclaration intitulée «j’accuse».
Joint au téléphone, Lisanga Bonganga, modérateur des Fac, a qualifié le discours du président Joseph Kabila de «peureux » et «non diplomatique».
«Il ne parle pas du Rwanda, il ne parle pas du M23. C est une manière de dédouaner le Rwanda. La preuve est que quand on arrive maintenant pour signer les documents avec le président Kagame, on constate que le Rwanda n’est pas concerné. Kagame a compris et il sort de la salle», s’indigne Lisanga Bonganga.
Pour lui, la RDC a raté une occasion de démontrer à la face du monde l’implication du Rwanda dans la crise qui sévit dans le Nord-Kivu.
Et d’ajouter : «Il n’est pas question de diplomatie quand des Congolais sont en train de mourir et quand des Congolais sont réfugiés dans la brousse».
De son côté, la Majorité présidentielle (MP), plate forme qui avait soutenu la candidature du chef de l’Etat congolais à la présidentielle de novembre 2011, juge «modéré et stratégique» le discours de Joseph Kabila à l’Assemblée générale des Nations Unies.
La famille politique du chef de l’Etat congolais pense que ce discours non sensationnel a été prononcé pour déjouer le jeu du Rwanda:
«Si le président de la République, de manière responsable, n’a pas voulu faire une publicité superfétatoire en citant le Rwanda par ce que le Rwanda attendait un petit incident diplomatique pour ne pas se présenter à la réunion du 27 septembre dernier sous prétexte qu’il y aurait des parti pris. Donc, il ne fallait pas lui donner cette occasion», explique le coordonnateur de la Cellule de communication de la Majorité présidentielle (MP), Cherubin Okende.
Selon lui, citer le M23 aurait nourri inutilement les émotions, en faisant une autre publicité sur ce mouvement rebelle sur l’agresseur qui est le Rwanda.
Discours de Joseph Kabila à l'Onu le 25 septembre 2012