Le Rwanda a craché sur la Brigade d’intervention de la Monusco dans une correspondance adressée aux Nations unies pour justifier la reprise des hostilités avec l’attaque de dimanche à Mutaho et Rusayo, a indiqué Lambert mande au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
«Sans le moindre début de preuve, a-t-il poursuivi, le Rwanda accuse la brigade d’intervention de la Monusco et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de soutenir, voire même d’armer, les FDLR ». Créée le 28 mars par la résolution 2089 du Conseil de sécurité, cette brigade est chargée de neutraliser les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, dont les FDLR et le M23.
Selon le ministre Mende, Kigali aurait affirmé que les officiers supérieurs de la brigade ainsi que leurs homologues congolais auraient tenu des réunions de coordination avec les FDLR pour déstabiliser le régime en place au Rwanda.
Lambert Mende a affirmé que Kinshasa n’était pas surpris par ces accusations gratuites.
Et la brigade de la Monusco?
De sont côté, la Monusco se dit profondément préoccupée par l’attaque du M23dimanche dernier contre les positions des FARDC à Mutaho. Dans un communiqué parvenu ce matin à Radio Okapi, la Monusco affirme qu’elle ne tolèrera aucune menace sur Goma ou contre les civils.
Pendant ce temps, les attaques du M23 autour de Goma et des ADF-Nalu vers Benicontinuent à dégrader la situation sécuritaire et humanitaire dans cette partie du pays. Cette situation intervient alors que la brigade d’intervention de la Monusco poursuit son déploiement dans cette province.
A ce sujet, le porte-parole militaire de la Monusco, le colonel Félix Basse, a fixé l’opinion ce même lundi sur Radio Okapi :
«On semble mettre en exergue que le déploiement de la brigade d’intervention est la solution définitive de tous les problèmes de sécurité à l’Est. Ceci est une mauvaise approche. Deuxièmement, je pense que la brigade d’intervention à elle seule ne peut rien faire. Il y a des phases initiales après déploiement, avant toute conduite des opérations. Mais, la brigade d’intervention, encore moins la force de la Monusco, n’est pas au Congo pour protéger les positions des FARDC. »
Selon lui, cette brigade «est en train de se préparer pour des phases ultérieures d’opérations qui seront des opérations ciblées, qui permettront de neutraliser ou en tous cas de réduire significativement les activités des groupes armés de cette province du Nord-Kivu avec ou sans l’armée congolaise».
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