L’opération s’est déroulée, a-t-on appris, du matin jusqu’autour de 12 heures 15, moment prévu pour sa clôture.
A en croire Martin Fayulu, le lancement de leur pétition au niveau de la capitale a connu plusieurs moments de perturbation. Des éléments de la police se sont en effet présentés une première fois autour de 11 heures pour demander aux organisateurs de se retirer de tous le coins de la place commerciale de Kintambo qu’ils quadrillaient, en quête d’adhérents à leur démarche. Après que les meneurs du mouvement « Sauvons la RDC » leur ont exhibé la lettre d’information adressée au Gouverneur de la Ville de Kinshasa, avec accusé de réception et ampliation au ministère de l’Intérieur et à la Monusco, ils sont repartis.
Mais, ce n’était que partie remise. Car, ils sont revenus quelques minutes après, pour les sommer d’évacuer, en dépit de la lettre envoyée à l’Hôtel de Ville. Compte tenu du refus des ténors de « Sauvons la RDC » de quitter Kintambo/Magasins, les policiers se sont mis à distribuer coups de matraques et de grosses à la ronde, provoquant du coup un embouteillage monstre pendant plus d’une heure.
Afin de bloquer le mouvement, ils ont saisi tous les documents contenant les signatures des pétitionnaires et leurs sympathisants ainsi que leurs mégaphones, calicots, téléphones, stylos, etc. Martin Fayulu, Jean Bosco Puna et compagnie continuant à protester, il leur a été demandé de s’adresser à l’ex-Demiap pour la récupération des effets saisis. Une fois dans ce site des « services » et après une longue et franche explication, les matériels de sensibilisation ont été restitués, sans les documents signés de la pétition.
Les organisateurs de « Sauvons la RDC » pensent avoir réussi la première manche et suscité un grand engouement auprès du public. La prochaine étape est prévue ce mercredi matin, au niveau du Marché Bayaka, dans la commune de Ngiri-Ngiri. On rappelle que cette pétition est lancée en vue d’obliger le président de la CENI à rendre le tablier, car soupçonné de ne pas être en mesure d’organiser, dans l’indépendance et la transparence, les élections locales, municipales, urbaines, législatives provinciales et nationales ainsi que la présidentielle programmées entre 2014 et 2016.
En réplique à cette démarche, l’entourage de ce prêtre catholique accuse les tenants de «Sauvons la RDC» de lui faire un procès d’intention et d’aller trop vite en besogne. A leur avis, l’abbé Apollinaire Malumalu a soumis à la tribune de l’Assemblée nationale des hypothèses de travail en rapport avec le « suffrage universel direct » ou le « suffrage indirect » pour le vote des députés provinciaux. C’est au regard de l’option finale à dégager que devrait s’imposer ou non la révision de la Constitution, en ses articles réglementant l’élection des députés provinciaux. Pendant que la pétition contre le président de la CENI court, le débat reste ouvert au sujet du futur mode d’élection à appliquer aux députés provinciaux.