Les collègues de Martin Fayulu, réunis au sein de la Coalition politique «Sauvons le Congo», confirment qu’il s’agit bel et bien d’une arrestation de l’opposant et dénoncent la privation de sa liberté.
De son côté, la police parle plutôt d’un «simple contact» avec le coordonnateur des Forces acquises au changement (Fac) et ceux qui l’accompagnaient dans le cadre de cette tournée consistant à recueillir des signatures au bas de la pétition.
Crainte de l’Union européenne
L’interpellation de Matin Fayulu intervient quelques jours seulement après l’appel de la délégation de l’Union européenne (UE) en RDC en faveur du respect des droits de l’opposition en perspectives de prochaines élections locales, provinciales, législatives et présidentielle de 2016. L’UE estime important de protéger l’exercice de la liberté d’expression, d’assurer un espace politique ouvert et de garantir la liberté de mouvement ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice.
«La délégation de l’Union européenne a pris note avec inquiétude des entraves et des restrictions de déplacement dont certains responsables politiques de l’opposition ont été récemment l’objet. Le dernier cas en date concerne le président de l’Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe», a indiqué la déclaration de l’UE.