M. Katumbi fait l’objet d’une enquête pour « recrutement de mercenaires » étrangers.
« Nous avons la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi », a déclaré le 4 mai dernier le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba.
Me Jacques Shesha, membre du collectif des avocats de Moise Katumbi, indique avoir introduit une requête pour obtenir une confrontation entre les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire et son client.
« Il y a une nécessité de voir ceux qui ont été arrêtés à Lubumbashi et transférés à Kinshasa et ceux qui sont encore ici [à Lubumbashi] être confrontés à Moïse Katumbi », a-t-il fait savoir.
L’avocat dit attendre la réponse de l’Avocat général.
« Nous avons émis cette requête au niveau de l’avocat général de la République. C’est à lui de pouvoir nous répondre », note-t-il.
Au sujet de l’audience de mercredi au Parquet, Me Jacques Shesha indique qu’elle s’est déroulée « dans le calme et avec beaucoup de sérénité ».
« Je voudrais souligner que la présence policière a empêché l’accès facile à certains avocats et magistrats au niveau du palais [de la justice] », affirme-t-il cependant.
Moïse Katumbi est entendu depuis le lundi 9 mai dernier au Parquet de Lubumbashi. Il doit à nouveau être entendu vendredi.
Des membres de sa garde rapprochée ont été arrêtés le 24 avril dernier à Lubumbashi lors d’une manifestation de l’opposition dispersée par la police. Ces personnes, quatre au total dont un Américain, ont été transférées à Kinshasa.
Le ministre congolais de la Justice a ordonné mercredi 4 mai une enquête sur « le recrutement de mercenaires » étrangers liés à l'opposant qui a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle.