Selon un reporter de Radio Okapi, quelques opposants arrivés sur le lieu de la manifestation ont été brutalisés, malmenés et dispersés par la police à l’aide des gaz lacrymogènes. Des sources concordantes indiquent que certains militants ont été empêchés par la même police d’atteindre le lieu de la manifestation.
Les organisateurs de cette manifestation dont Martin Fayulu Madidi s’opposent à la modification de la loi électorale en vigueur et à toute initiative tendant à maintenir le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila au pouvoir au-delà de 2016.
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Le député national Martin Fayulu avait salué, il y a un mois, la décision de son collègue Delly Sessanga qui avait retiré sa proposition de loi modifiant la loi électorale en RDC. Sessanga avait notamment accusé le bureau de l’Assemblée nationale d’avoir modifié son texte notamment en abrogeant l’obligation de pouvoir procéder à l’enrôlement des électeurs avant d’organiser les cycles électoraux.
Pour Martin Fayulu, la constitution d’un fichier électoral «crédible» est une priorité. Pour constituer ce fichier électoral, il propose «qu’on refasse une nouvelle opération d’enrôlement des électeurs ».
Il estime que «cinq à six mois » seront suffisants pour procéder à cette opération sur toute l’étendue du pays et il s’oppose à l’organisation, pour le moment, d’un recensement.
Certains opposants soupçonnent la majorité de vouloir prolonger le mandat de l’actuel chef de l’Etat- qui expire en 2016- en organisant le recensement de la population avant la tenue des élections.
A l’Assemblée nationale, l’opposition parlementaire s’insurge contre l’examen de tout projet de loi qui émanerait du Gouvernement et qui tenterait de modifier la loi électorale en vigueur. Elle a réagi ainsi à l’annonce faite par le président de l’Assemblée nationale à l’ouverture de la session extraordinaire que son bureau informerait la plénière dès que le Gouvernement aura déposé son projet de loi relative à l’organisation des élections en RDC.
Du côté de la majorité l’on pense, que compte tenu des problèmes enregistrés lors des élections de novembre 2011, il y a lieu de revoir certaines dispositions de cette loi en vigueur.