KINSHASA, le 19 octobre (IRIN) - Les écoles publiques de la République démocratique du Congo (RDC) ont rouvert leurs portes après la suspension de la grève des enseignants qui avait démarré le 5 septembre.
Les 230 000 enseignants qui avaient pris part au mouvement social ont repris le travail lundi après avoir obtenu des augmentations salariales mensuelles allant de 14 à 45 dollars américains.
« Nous avons suspendu le mouvement de grève parce que le Président [Joseph Kabila] nous a autorisé à participer aux discussions sur l'adoption du nouveau budget national au niveau parlementaire », a dit Laurent Mozamboka Sekeseke, le secrétaire adjoint du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO).
Le gouvernement a déjà élaboré un budget qui devra être discuté devant le parlement.
« Si le Président ne nous paie pas d'ici le 31 décembre, nous reconduirons la grève », a déclaré M. Mozamboka Sekeseke.
Les enseignants réclamaient un traitement mensuel compris entre 208 dollars pour les derniers agents de l'Etat et 2080 dollars pour le secrétaire général de l'administration publique, conformément à l'accord signé en décembre 2004 par le gouvernement et l'ensemble des fonctionnaires du pays.
« Le gouvernement n'a pas totalement répondu à nos attentes », a indiqué M. Mozamboka Sekeseke.
Il a précisé que l'augmentation était insuffisante et discriminatoire. Un enseignant basé dans la capitale Kinshasa reçoit un salaire différent de celui d'un enseignant basé à Lubumbashi, la capitale de la Province du Katanga, dans le sud-est du pays.
La semaine dernière, le gouvernement a annoncé des augmentations salariales de 45 dollars pour les enseignants basés à Kinshasa, 21 dollars pour ceux exerçant à Lubumbashi et de 14 dollars pour les autres.