Etienne Tshisekedi sort de ses réserves. De l'Afrique du Sud où il séjourne, le président national de l'Union pour la démocratie et le progrès social a fait une déclaration politique rendue publique le 21 avril dernier. Dans ce communiqué, l'opposant congolais dénonce plusieurs maux qui rongent le pays du sommet de l'Etat au parlement en passant par la cour des comptes. Le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social parle d'une « Economie de prédation et d'un règne d'impunité» et en appelle à la résistance populaire, rapporte radiookapi.net
C'est un réquisitoire sombre dressé par le leader maximo contre les institutions congolaises. Tshisekedi dénonce la persistance d'une économie de prédation florissante et du règne de l'impunité favorisée notamment par une cour des comptes dépourvue des infrastructures et sans compétences suffisantes, ni ressources conséquentes.
Etienne Tshisekedi affirme que cette prédation se porte bien au sommet de l'Etat, grâce aux détournements de toutes sortes et grâce aux émoluments et train de vie disproportionnés des parlementaires, ministres et mandataires publics.
Selon le président national de l'UDPS, la corruption s'opère également à grande échelle à l'occasion de l'octroi des marchés publics, des permis d'exploitation dans les secteurs miniers, forestiers et en matière des fréquences de télécommunications et transports aériens.
D'après l'Onu, 75% des Congolais vivent avec moins d'un dollar par jour, alors que le pays recèle d'immenses ressources naturelles.
Consciente de cette triste réalité du régime ayant la gestion du pays, l'UDPS d'Etienne Tshekedi appelle donc les Congolais épris de paix et de justice à renforcer leur mépris et leur résistance envers le gouvernement de Kinshasa qu'il juge incapable à relever les défis de la reconstruction.
Du coté du pouvoir, l'on estime qu'il n'y a rien de nouveau dans la déclaration de Tshisekedi. Selon le secrétaire exécutif adjoint de l'Alliance de la majorité présidentielle, Koya Gyalo, tout a été déjà entendu et les parlementaires le disent tous ces jours qui passent. Il est d'avis qu'il y a en perspective un processus d'interpellation du gouvernement au parlement.