Le Mouvement de libération du Congo, parti cher à Jean-Pierre Bemba, a organisé une marche pacifique à Kinshasa pour dénoncer l'arrestation de son leader à Bruxelles, en Belgique, et réclamer sa libération. Des milliers de personnes se sont rassemblées ce matin au siège du parti, sur l'avenue de l'enseignement à Kinshasa. Elles se sont ensuite dirigées vers le Palais du peuple, rapporte radiookapi.net
Des milliers de militants et partisans du MLC, munis de banderoles, calicots et autres drapeaux de leurs partis, ont participé à cette marche. Elle a commencé au siège du MLC pour se poursuivre au palais du peuple, afin d'y déposer un mémo au Sénat. La plénière de la chambre haute du parlement, qui avait déjà démarré, a été interrompue, afin de permettre au bureau de cette institution de recevoir les cadres du MLC. Pendant ce temps, une grande foule attendait dehors. Aucun incident n'a alors été signalé.
Pour le secrétaire général du MLC, François Mwamba, cette marche vise à inciter les autorités belges à libérer, le plus tôt possible, leur président. Delly Sessanga estime qu'il n'est pas nécessaire que les membres du MLC de Kinshasa descendent jusqu'en Belgique. Il affirme qu'en Belgique aussi des marches sont organisées pour proteste contre l'arrestation de Jean-Pierre Bemba. Jean-Lucien Busa et Thomas Luhaka persistent et signent qu'ils ne se fatigueront pas jusqu'à ce que justice soit faite. Pour eux, la manifestation d'aujourd'hui n'est que le début d'une longue série.
Pendant ce temps, au centre?ville de Kinshasa, les commerces et bureaux ont été fermés précisément dans le périmètre de l'ambassade de Belgique, ainsi qu'au niveau de la place de change Le château. Aucune manifestation n'a eu lieu à cet endroit précis, mais on a remarqué un déploiement des policiers dans le rayon de l'ambassade.
Gemena : les militants du MLC sont aussi descendus dans les rues
Sur les calicots des manifestants, on pouvait lire : libérez sans conditions le sénateur Jean-Pierre Bemba. Jusqu'à la mi-journée, toutes les activités sont restées paralysées. Marchés, boutiques et écoles n'ont pas ouverts.