Pendant cette visite de quelques heures ce mardi à Goma, la secrétaire d’Etat américaine a rencontré le président congolais Joseph Kabila. Elle a ensuite visité les déplacés du camp de Mugunga à plus de 10 kilomètres au sud de Goma, avant de se rendre à l’hôpital Heal Africa où elle a eu des entretiens avec les organisations féminines locales et internationales qui œuvrent dans la lutte contre les violences sexuelles, rapporte radiookapi.net
Les problèmes sécuritaires ont été au centre des entretiens entre le président Joseph Kabila et Mme Hillary Clinton. En dépit des avancées enregistrées sur le plan sécuritaire, Hillary Clinton a insisté sur la responsabilité du gouvernement dans la lutte contre l’impunité et les violences faites aux femmes. La secrétaire d’Etat américaine a, par la même occasion, réitéré la volonté du gouvernement américain d’aider la RDC à la formation d’une armée républicaine.
A Mugunga, elle a pu visiter les déplacés de guerre. Ces deniers souhaitent que le gouvernement américain aide le gouvernement congolais dans la stabilisation de l’Est, facteur primordial pour leur retour dans leurs milieux d’origine.
A Heal Africa, une structure médicale qui prend en charge des victimes de viol, les responsables des organisations féminines ont recommandé fermement à l’émissaire américaine de faire pression sur les acteurs politiques dans la région des Grands Lacs, pour qu’une paix durable revienne au Congo. Ces mêmes organisations ont fait savoir que certains auteurs des crimes graves, comme le viol, restent impunis et sont parfois cooptés à de hautes fonctions au sein des institutions étatiques. Elles ont recommandé par conséquent que les États-Unis fassent pression sur les gouvernements de la sous-région en vue de la révision de la stratégie actuelle de lutte contre les rebelles FDLR, en mettant un accent particulier sur la protection des civils, conformément à la résolution 1856 du Conseil de sécurité des Nations Unies.