Des milliers d'habitants de la localité congolaise de Dongo, dans la province de l'Equateur (RDC) fuyant les affrontements de la semaine dernière entre les jeunes du clan Enyele et les éléments de la police nationale ont traversé la frontière et se retrouvent actuellement sur le territoire du Congo Brazzaville. Selon les autorités de ce pays, ces nouveaux réfugiés en provenance de la RDC sont dénombrés à environ 16.000 personnes, identifiées mercerdi dans la province de la Likouala, rapporte radiookapi.net
Ces personnes sont arrivées dans cette province du Congo Brazzaville dépourvues de tout, ont renseigné les officiels du pays hôte qui disent leur avoir apporté une première assistance constituée de deux tonnes des médicaments et de nourriture. Quelques malades sont déjà pris en charge par l’ONG « Médecins d’Afrique », une ONG partenaire du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, HCR. Ces nouveaux réfugiés dorment dans des hôpitaux, des écoles, ou encore à la belle étoile. Ils se retrouvent dans quatre sites officiels, à Beto, Boyele, Dongo et Empfondo, des localités riveraines à la rivière Ubangi, un affluent du fleuve Congo. La première assistance que le gouverneur de la province de la Likouala leur a offerte est évaluée à 10.000$ US, selon les autorités de ce pays. Une assistance qui a été remise en présence de deux diplomates de la RDC en poste au Congo Brazzaville.
Par ailleurs, une mission du HCR séjourne actuellement dans ce pays. Objectif : évaluer les besoins humanitaires de ces réfugiés venus de la RDC, a fait savoir la chargée des relations extérieures de cette agence onusienne au Congo Kinshasa, Francesca Fontanini. Cette dernière a annoncé que le HCR a effectué plusieurs missions des deux cotés du fleuve. A l’Equateur et au Congo Brazzaville. Une dernière mission inter-agence des Nations unies en séjour au Congo doit regagner Kinshasa jeudi soir, a indiqué Francesca Fontanini. A l’issue de cette mission, les prévisions budgétaires seront faites pour apporter l’assistance nécessaire, seulement aux personnes les plus vulnérables, a-t-elle précisé.
D’orès et déjà, pour le HCR, les besoins de ces réfugiés devraient être très importants, parce qu’ils sont arrivés dans des localités très pauvres, a expliqué encore Francesca Fontanini. Sur terrain, on note surtout des besoins alimentaires. Les familles ont fui avec des provisions qui n’excèdent pas les deux semaines, a-t-elle révélé. En plus, les problèmes médicaux demeurent préoccupants, parce que certains sites d’accueil sont dépourvus de centres de santé. Et là où il y en a, comme dans les zones de Dongo (Ndlr Il y a également une localité du nom de Dongo de l'autre côté de la rivière Ubangi), Beto, Boyele, les médicaments se font rares. Le HCR dispose d’une clinique mobile qui peut permettre la couverture des quelques zones, a-t-elle avancé. Autre besoin crucial de ces réfugiés, c’est celui d’hébergement parce que les sites d’accueil ne disposent pas d’infrastructures adéquates pour héberger tous les nouveaux venus. A Dongo, par exemple, les réfugiés sont hébergés dans des bâtiments publics pas toujours adéquats. Certains réfugiés sont logés dans un commissariat de police, d’autres dans une vieille école. D’autres encore sont logés chez des particuliers.