Le Conseil de sécurité de l'ONU a vivement condamné mardi la recrudescence récente d'attaques des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en République démocratique du Congo, en République centrafricaine et au Soudan, appelant à la reddition ce mouvement qui continue de brutaliser les populations civiles.
Dans un communiqué lu par le représentant autrichien Thomas Mayr-Harting, dont le pays exerce la présidence du conseil pour le mois de novembre, le Conseil de sécurité a « réitéré sa demande que la LRA cesse immédiatement toute attaque contre les civils, et appelle ce mouvement à se rendre, à se dissoudre et à déposer les armes comme le veut l'Accord de paix final ».
Félicitant les pays de la région pour « l'intensification de leur coopération », les 15 membres du Conseil ont « salué les efforts communs qu'ils ont déployés pour prendre en charge cette grave menace que représentait la LRA, et invité ces pays à collaborer pleinement avec l'ONU ».
Ce communiqué a été publié à la suite de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité mardi matin pour discuter de la situation actuelle dans la région des Grands Lacs.
L'Accord de paix final a été négocié entre le gouvernement ougandais et la LRA, mais le chef de la LRA, Joseph Kony, s'est refusé à plusieurs reprises à le signer, considérant comme des obstacles à cet accord les inculpations et mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui pèsent contre lui.
En plus de vingt années de guerilla, l'insurrection de ce groupe rebelle, l'un des conflits les plus longs d'Afrique, a fait des dizaines de milliers de morts et plus de deux millions de sans- abri dans le nord de l'Ouganda.