Au moment où nous célébrons le passage d’une année à l’autre, je pense à chacune et à chacun de vous, ainsi qu’à tous ceux qui ont choisi notre pays comme leur seconde patrie. Aux uns et aux autres, je souhaite de tout cœur, prospérité, santé et bonheur. Je pense aussi à tous les compatriotes qu’il a plu au très haut de rappeler à lui au cours des douze derniers mois.
Que leur âme repose en paix.
Mes chers compatriotes,
L’année qui s’achève a été fort contrastée. Celle qui s’annonce est porteuse de beaucoup d’espoirs.
2009 a, en effet, été marquée par une crise économique et financière mondiale sans précédent, retardant ainsi la jouissance par les populations congolaises, des dividendes sociaux des sacrifices longtemps consentis pour la stabilisation économique.
L’année dont nous tournons la page a aussi été celle de la non conclusion, faute de volonté politique, d’un accord historique sur le changement climatique, confortant en conséquence, les pires inquiétudes sur l’avenir de l’humanité.
Pour nous Congolais, 2009 a, cependant, été aussi l’année de la fin de plusieurs incertitudes.
La fin des incertitudes liées aux perspectives de paix durable dans l’Est du pays, à la suite notamment, des opérations militaires contre les groupes armés étrangers, de la signature des accords de paix de Goma et de la normalisation de nos relations avec les pays voisins. Et pour la première fois, depuis 15 ans, le peuple congolais renouvelle l’année dans la paix, sans bruit de bottes ni crépitement des balles sur toute l’étendue du territoire national.
La fin des incertitudes quant aux perspectives d’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE et du délestage du lourd fardeau de la dette extérieure de notre pays.
La fin des incertitudes relatives à la mise en œuvre du programme de reconstruction nationale, les cinq chantiers de la République, avec le démarrage effectif d’importants projets d’infrastructures à plusieurs endroits u territoire national.
La fin des incertitudes quant à la volonté politique de lutter contre la corruption, la concussion, le détournement des deniers publics et des biens sociaux, les viols et autres violations des droits humains.
C’est donc sous bons auspices que s’ouvre l’année qui s’annonce particulièrement à plus d’un titre.
Particulièrement, d’abord parce que c’est l’année d’un anniversaire pas comme les autres : celui des 50 ans d’indépendance de notre pays. Un anniversaire que nous sommes d’autant plus fiers de le célébrer qu’en dépit des complots visant sa déstabilisation et sa balkanisation, la République Démocratique di Congo demeure unie dans ses frontières de 1960. La Nation congolaise est une réalité à la fois indéniable et inaltérable.
L’année 2010 sera aussi unique par l’accélération que nous entendons imprimer à la mise en œuvre des projets de modernisations du Congo et aux réformes structurelles et institutionnelles dans tous les domaines.
Ainsi, les mesures courageuses de restructuration de notre appareil judiciaire qui ont été prises au courant de l’année 2009 pour moraliser la vie politique, instaurer la bonne gouvernance et mettre effectivement fin à l’impunité, seront poursuivies et renforcées.
Dans cette optique, des instructions détaillées seront incessamment données au gouvernement, les responsables des autres institutions clairement précisées et les meilleurs de nos cadres mobilisés.
D’ores et déjà, je tiens à réaffirmer que par delà la consolidation continue de la paix, de la cohésion nationale et de la défense de l’intégrité territoriale, un autre défi qui retiendra davantage notre attention au cours de l’année qui s’annonce est l’amélioration des conditions sociales des nos populations, notamment dans les domaines de l’éducation et la santé, l’eau et électricité, l’habitat et l’emploi, ainsi que le relèvement du pouvoir d’achat des citoyens.
Mes Chers compatriotes,
Les perspectives d’une reprise de l’économie mondiale, l’amélioration programmée du climat des affaires au pays et les ressources additionnelles attendues de l’effacement de la dette extérieure, sont autant d’opportunités de croissance que d’incitation à l’investissement privé, créateur par excellence des richesses et d’emplois, avec l’appui et l’encadrement des pouvoirs publics.
Désormais, tout permet de croire qu’une croissance porteuse de progrès est à notre portée. Mettons-y la détermination qu’il faut et mobilisons-nous.
J’en appelle donc, une fois de plus, à davantage d’engagements populaires dans l’œuvre de reconstruction nationale, à plus de responsabilité dans l’exercice des charges publiques, au respect de la loi par tous et à la discipline individuelle et collective.
Pour ma part, j’entends m’investir pour que la paix règne et se consolide sans cesse sur l’ensemble du pays, et que tous les Congolais aient la chance de s’épanouir et de pouvoir concrétiser lesurs rêves les plus nobles.
Je sais que, face à tout enjeu vital, notre peuple a toujours été capable d’un mémorable sursaut national.
Je suis donc convaincu qu’ensemble, et avec l’aide de Dieu, nous ferons de 2010, année jubilaire de notre indépendance nationale, une année pas comme les autres, une grande année pour tous, une année des souvenirs, d’introspection et d’action et une année de reconstitution de notre mémoire collective, en vue de jeter les bases d’un développement durable pour notre pays.
Bonne et heureuse année 2010 !