Une rencontre des fédérations de l’étranger de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba est projetée à Brazzaville, en République du Congo , du 12 au 15 février prochain. Le président fédéral de ce parti au Congo Brazzaville ne reconnaît cependant pas cette rencontre et affirme que ceux qui l’ont annoncée ne sont que des imposteurs qui veulent déstabiliser l’UDPS, rapporte radiookapi.net
Dans une mise au point publiée vendredi sur la rive droite du fleuve Congo, Jean-Pierre Tshimanga Mamela a en effet démenti et dit ignorer ce projet. D’après lui, ceux qui ont annoncé la rencontre de Brazzaville ne sont qu’une bande d’aventuriers et d’opportunistes. Ils l’ont fait, a-t-il dit, dans l’intention de déstabiliser l’UDPS. La position du président fédéral de ce parti au Congo Brazzaville est confortée par celle du secrétaire général de l’UDPS, Alexis Mutanda. Dans une réaction rapportée à radiookapi.net, Alexis Mutanda désapprouve également cette rencontre et ne reconnaît pas non plus l’autorité de celui qui l’a annoncée, Jean-François Manga. Ce dernier qui se considère comme le représentant du parti d’Etienne Tshisekedi à Brazzaville signe et persiste : la réunion aura bel et bien lieu du 12 au 15 février et sera essentiellement consacrée à l’anniversaire de l’UDPS.
Discordances et luttes d’ambitions
La confusion créée à Brazzaville au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social n’est que le prolongement et la continuation des discordances et des luttes d’ambitions enregistrées dans ce parti de l’oppostion politique à Kinshasa depuis l’absence de son président national qui se trouve à l’extérieur du pays voici près de trois ans pour des raisons de santé. Des ailes antagonistes se sont créées, notamment, autour de Beltchika, Valentin Mubake et Alexis Mutanda, toutes s’attribuant la légitimité au nom d’Etienne Tshisekedi dont le silence en rajoutait à la confusion.
Finalement, au cours d’une interview à radiookapi en octobre dernier, le président national de l’UDPS a lui-même regretté les luttes de positionnement au sein du parti avant de promettre des décisions qu’il prendrait « pour ramener tout le monde à l’unité et à la cohésion autour de moi pour que nous puissions préparer notre premier congrès et mettre le parti en ordre de bataille pour la conquête du pouvoir. »