La police nationale a dispersé lundi la marche de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS). Cette marche avait été organisée par les quatre fédérations de Kinshasa pour protester contre toute tentative de prolongation du mandat du chef de l’Etat à travers une révision constitutionnelle.
Ils exigent également le recensement de la population et l’identification des nationaux.
Les militants de l’UDPS devaient partir de l’avenue du Commerce jusqu’au rond-point Victoire. Avant même le début de la marche, la police les a dispersés.
Au moins cinq militants ont été arrêtés par les forces de l’ordre, y compris le président de la fédération de l’UDPS/Tshangu. L’un des organisateurs, Apollinaire Panzu, président fédéral de l’UDPS/Funa, déplore cette situation :
Nous avions écrit officiellement aux autorités pour cette marche. Jusqu’à ce matin, nous n’avions rien reçu de la part de l’Hôtel de ville. Arrivée sur le terrain, la police s’est mise à réprimer avec brutalité les manifestants. Elle a arrêté notre collègue de la Tshangu, Raphaël Kabangu.
Toujours selon M. Panzu, la police a continué à disperser et à pourchasser les manifestants. Il ignore combien de personnes ont été arrêtées, mais il s’agit selon lui d’un grand nombre.
Les personnes interpellées ont été conduites vers une destination inconnue, affirme le président fédéral de l’UDPS/Funa.
Selon les autorités policières, la difficulté tient aux dissensions internes à l’UDPS. Lorsque le groupe de Righini organise une manifestation, elle serait réfutée par celui de Limete, et vice versa. Ces désaccords ne permettraient pas aux autorités de déterminer les responsables d’événements tels que la marche