Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) Adolphe Muzito a rejeté lundi à la plénière du Sénat les accusations de violation intentionnelle de la Constitution portées contre lui par le sénateur Patrice Aimé Sesanga dans une question orale, a rapporté mardi l'Agence congolaise de presse (ACP).
"Mon gouvernement ne peut nullement violer ni la Constitution, ni les textes légaux", a-t-il déclaré, avant de réaffirmer que son gouvernement a la charge d'assurer l'exécution des lois et de conduire la politique de toute la nation congolaise.
Le sénateur Sesanga s'était, en effet, attaqué, aux différents décrets signés par le Premier ministre conférant le statut de villes et de communes à certaines agglomérations dans certaines provinces, cherchant à obtenir de celui-ci des explications précises et claires, notamment sur les textes légaux auxquels il s'était référé pour l'installation de plus de 600 communes et 150 villes nouvelles alors qu'il manque des moyens pour créer de nouvelles provinces. La mise en oeuvre de nouvelles provinces est un processus qui exige des préalables.
Le Premier ministre congolais a toutefois reconnu implicitement les erreurs commises dans son décret conférant le statut des villes et communes à certaines agglomérations. Il a , par ailleurs affirmé qu'une commission technique a été mise sur pied en vue de corriger ces erreurs.