Le principal parti de l’opposition parlementaire n’aura pas attendu longtemps pour réagir au calendrier électoral publié le lundi 9 août par la CEI. Dans un communiqué signé par François Muamba, le MLC «condamne le caractère inconstitutionnel des dates des prochaines échéances électorales». Aux yeux du secrétaire général du parti bembiste, l’échéancier produit par la CEI viole l’esprit et la lettre de la Constitution en vigueur en ce qu’il déborde le cadre légal du quinquénnat. Le MLC déplore, en outre, le retard pris dans la mise sur pied de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Occasion pour ce parti phare de l’opposition parlementaire de déplorer que, quatre ans après la promulgation de la Constitution la CEI et son président l’abbé Malu Malu soient encore en activité.
COMMUNIQUE
Le Mouvement de Libération du Congo, MLC, a pris connaissance de la promulgation, par le Président de la République, de la loi n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI et de la publication du calendrier électoral par la commission électorale indépendante.
Après analyse desdits documents, le MLC déclare ce qui suit :
1. A propos de la CENI
- le MLC prend acte de la promulgation, mais déplore le retard pris quant à ce.
- le MLC se propose d'ouvrir les concertations avec les formations politiques de l'opposition tant parlementaire qu'extraparlementaire en vue de s'accorder dans les meilleurs délais sur les modalités pratiques de désignation de nouveaux animateurs de la CENI, conformément à l'article 10 de la Loi portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale et Indépendante.
2. A propos du calendrier
- le MLC déplore que, quatre ans après la promulgation de la Constitution du 18 février 2006, la CEI et son Président soient toujours en activité.
- le MLC condamne le caractère inconstitutionnel des dates retenues des prochaines échéances électorales qui violent l'esprit et la lettre de la Constitution du 18 février 2006, en particulier l'article 73, et qui ont pour effet de proroger indûment le mandat que le peuple a accordé à ses élus.
- le MLC dénonce les délais trop longs introduits entre l'élection des Députés Provinciaux et ceux des Gouverneurs et Sénateurs.
- le MLC s'inquiète de la capacité de la CEI à boucler les opérations de révision du fichier électorale sur l'ensemble du territoire national sur trois mois selon son propre calendrier, après avoir relevé les nombreuses difficultés (insuffisance des kits et vétusté du matériel) auxquelles sont confrontées les populations du Bas Congo lors de ces opérations.
En considération de tout ce qui précède et en vue de garantir un processus électoral consensuel, crédible et responsable, le MLC exige des concertations politiques autour du calendrier électoral. Avec Dieu, nous vaincrons
Fait à Kinshasa, le 10 Août 2010
Le Secrétaire Général
François MUAMBA