Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a débuté hier mardi 24 août 2010 le transfert d’environ 1 500 réfugiés centrafricains vers un camp nouvellement construit à Kpala- Kpala, une localité située à proximité de la ville de Bondo, dans le district du Bas- Uélé, indique un communiqué de cette agence onusienne parvenue au Phare. La même source signale que les réfugiés seront enregistrés individuellement et recevront des articles de première nécessité. Cette opération est menée en étroite coopération avec les partenaires d’exécution que sont Caritas Allemagne et la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR).
Selon le HCR, les attaques de la LRA (Lord’s Resistance Army) en République centrafricaine (RCA), au nord de la rivière MBOMU, qui forme la frontière naturelle de la Rd Congo, ont provoqué un déplacement massif d’environ 15 000 personnes au sein de la République Centrafricaine entre mars et mai 2010 (estimation selon un groupe de travail inter agences /ONG à Bangui). 1 156 personnes ont fui vers le territoire de Bondo dans le Bas- Uélé à la suite d’attaques dans leurs localités et se sont mêles à la population locale. Le statut de réfugié « prima facie » a été reconnu par le gouvernement congolais début juin.
En raison des difficultés d’accès au territoire de Bondo, le HCR présume qu’il existe encore des groupes qui n’ont pas été signalés et s’appuie sur un chiffre de travail de 1 500 personnes. Après une évaluation approfondie, le HCR, ses partenaires et les autorités locales ont décidé de transférer les réfugiés qui s’étaient temporairement installés près de la frontière, vers un site à côté du village de Kpala-Kpala, à 70 kilomètres de distance.
Malgré d’importantes difficultés logistiques, le HCR et ses partenaires ont établi le camp de réfugiés de Kpala Kpala, notamment par la construction d’abris d’urgence et de latrines, ainsi que l’exploitation d’une source d’eau. Dès le début, l’opération a reçu un fort soutien du diocèse de Bondo. Le HCR et la CNR ont été présents pour résoudre des cas de protection individuelle et sensibiliser la population locale et les autorités sur les droits et devoirs des réfugiés.