L’organisation de Défense et de promotion des Droits de l’Homme ainsi que de développement démocratique « TOGES NOIRES » est très préoccupée par l’arrestation et la détention prolongée de Me Nicole BONDO MWAKA dans les bureaux de la Police chargée des renseignements spéciaux mieux connue sous la dénomination de Kin Mazière et logée , actuellement derrière l’Inspection Provinciale de la ville de Kinshasa.
Mercredi, le 29 septembre 2010, aux environs de 13h00’, le Cortège du Président Joseph KABILA longe l’avenue du 24 Novembre (Libération). Quand le cortège présidentiel arrive en face de la Maison Schengen, un jeune homme d’une trentaine d’années, tiré à quatre épingles et sorti de nulle part, lance une pierre sur l’une des jeeps de sa suite. Furieux, les gardes du cortège présidentiel tombent, comme des fauves, sur le jeune homme, le tabassent à mort et le jettent dans leur jeep.
La foule assiste, abasourdie devant cette scène et l’ampleur de la brutalité qui s’en est suivie. Dans la foule, se trouve un observateur gênant : Maître Nicole BONDO MUAKA. Maître Nicole était postée débout à côté de sa jeep Cherokee. La voiture était en réparation au terrain situé en face de la Maison Schengen. Me Nicole BONDO MUAKA était en conversation téléphonique, quand les agents de la Police, qui faisaient déjà la terreur dans la foule, vont tenter de lui arracher le téléphone.
Ces agents lui reprochent d’avoir filmé la scène de brutalité avec laquelle s’étaient distingués les gardes du cortège présidentiel sur l’infortuné. Maître Nicole se présente qu’elle est avocate et défenseur des Droits de l’Homme. Cette présentation énerve davantage les policiers. Ils lui reprochent maintenant d’avoir manqué du respect envers le Chef de l’Etat et l’avoir outragé. Comme des malfrats, Me Nicole BONDO MUAKA et Mme Mado MANGANBU, qui l’accompagne, sont enfouies dans des jeeps et conduits dans les bureaux des Renseignements spéciaux de la Police nationale sis derrière l’Inspection Provinciale de la Ville de Kinshasa.
Me Nicole BONDO MUAKA a été entendu. Son téléphone avait été visualisé. Aucune trace de la scène de brutalité sauvage, qua les gardes du Cortège présidentiel avait offert à la foule ne s’y est retrouvée. Mais hélas ! La Police continue à la garder.
L’Organisation de Défense et de Promotion des Droits de l’Homme ainsi que de développement démocratique « TOGES NOIRES », tout en désapprouvant le jet de pierre fait sur le cortège présidentiel, se dit très préoccupée par le sort du jeune homme amené comme un sac par les gardes du cortège présidentiel ainsi que par l’arrestation et la détention de Me Nicole BONDO MUAKA. Sa préoccupation est d’autant plus grande, qu’elle a encore frais en mémoire l’assassinat de Floribert CHEBEYA et Fidèle BANZANA, dans les bureaux de la Police nationale.
Elle rappelle que Me Nicole BONDO MUAKA, comme il en est ressorti de la visualisation de son téléphone, n’avait pas filmé la scène de brutalité que les gardes du cortège présidentiel avaient offerte au public et quand bien même quelqu’un filmerait pareille scène cet acte ne constitue pas une infraction à la loi pénale en vigueur au pays.
Elle condamne, avec la dernière énergie, l’arrestation de Me Nicole BONDO MUAKA exige sa libération immédiate. Elle appelle toutes les personnes éprises de paix et de justice et toutes les organisations des Droits de l’Homme de s’investir pour obtenir la libération de Me Nicole BONDO MUAKA.
Elle dénonce le culte de personnalité et les dérives totalitaires qui caractérisent les services de renseignements congolais et demande à la Communauté internationale et au Gouvernement de commencer la réformer desdits services.
Pour Toges Noires
Secrétaire Général
Marie André MUILA KAYEMBE