La Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) réclame une enquête transparente et impartiale pour élucider les circonstances de la mort d'Armand Tungulu Mudiandambu, survenue dans la nuit du 1er au 2 octobre 2010 dans un cachot d'un camp militaire de Kinshasa, où il était en détention.
La MONUSCO, qui a lancé cet appel dans un communiqué remis samedi à la presse, s'est dit préoccupée de cette mort en détention, avant de rappeler aux autorités congolaises, les obligations qui leur incombent en vertu du droit national et de leurs obligations internationales en matière de privation de liberté.
Il s'agit entre autres du droit pour toute personne d'être détenue dans un lieu sous contrôle d'une autorité judiciaire, du droit d'entrer immédiatement en contact avec sa famille ou son avocat, et du droit à l'intégrité physique ainsi qu'à la préservation de sa dignité et ce, quelque soit le motif ou la gravité des faits qui lui sont reprochés, indique le communiqué.
Armand Tungulu Mudiandambu a été arrêté le 29 septembre 2010, au motif qu'il aurait lancé des pierres sur l'escorte du président congolais Joseph Kabila.
Le gouvernement congolais avait indiqué que Tundulu s'était suicidé dans sa cellule, en se nouant le tissu de son oreiller sur le cou.