Parfum d’apaisement de tension dans la magistrature. Le président de la République a pesé de tout son poids pour décanter la situation qui paralysait depuis la semaine passée les cours et tribunaux. Les magistrats ont observé une grève pour protester contre la hauteur de leurs salaires relevée dans le discours du 14 septembre. Dans ce discours, le chef de l’Etat indiquait que le salaire du magistrat était de USD 1600 par mois. Un chiffre qui, selon les magistrats, ne concordait pas avec la réalité.
C’est comme si, quelque part, il existait un blocage et que les instructions du président de la République n’étaient pas appliquées correctement. L’accord n’était pas du tout exécuté tel qu’il a été convenu.
Aussitôt informé de la grève des magistrats, le président de la République a instruit ses services pour engager, sans délai, une concertation avec toutes les parties impliquées dans cette affaire. D’où cette réunion de concertation qui s’est tenue le samedi 17 septembre au Palais de la Nation. Présidée par le directeur de cabinet du président de la République, cette concertation a connu également la participation des membres du gouvernement et des délégués de tous les syndicats agréés des magistrats. Du côté du Conseil supérieur de la magistrature, il importe de signaler aussi la présence du premier président de la Cour suprême de Justice et du Procureur général de la République.
Au terme de cette concertation, un accord est intervenu. Notamment l’amélioration des conditions salariales des magistrats, telle que rappelée par le président de la République dans son discours du 14 septembre 2011. La hauteur de salaires annoncée dans ledit discours demeure un acquis pour les magistrats. Certainement qu’au terme de cette concertation, les délégués des magistrats ont eu droit à toutes les explications et que le malentendu a pu être dissipé.
En effet, le point 2 de cet accord précise que cette « amélioration sera effective dès la paie du mois d’octobre et obéira au principe de progressivité, tenant compte de la nécessité d’assurer la stabilité du cadre macroéconomique du pays ».
Selon les observateurs, la solution aux préoccupations des magistrats est donc trouvée. Leur salaire de 1.600 USD annoncé dans le discours du 14 septembre 2011 leur sera payé.
COMMUNIQUE OFFICIEL
Sur instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République, il s'est tenu ce samedi 17 septembre 2011, sous la direction de Monsieur le Directeur de Cabinet du Président de la République, une réunion de concertation au Palais de la Nation, entre d'une part, les membres du Gouvernement concernés par les questions relatives au traitement des magistrats et d'autre part, les délégués de tous les syndicats agréés des magistrats.
Monsieur le Directeur de Cabinet était assisté de deux Directeurs de Cabinet Adjoints et du Conseiller Principal au Collège chargé des Questions Juridiques et Administratives.
Ont également pris part à cette concertation :
Le Premier Président de la Cour Suprême de Justice et le Procureur Général de la République, en leurs qualités respectives de Président et de Vice-président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Après examen du cahier de charge commun des magistrats déposé par les syndicats susvisés auprès de leur hiérarchie, et tenant compte des informations pertinentes fournies par le Ministre des Finances, le Ministre du Budget et celui de la Justice et Droits Humains au nom du Gouvernement, il a été arrêté de commun accord, ce qui suit :
1.- L'amélioration des conditions salariales des magistrats telle que rappelée par Son Excellence Monsieur le Président de la République dans son discours du 14 septembre 2011 est un acquis pour les magistrats.
2.- Cette amélioration sera effective dès la paie du mois d'octobre et obéira au principe de progressivité, tenant compte de la nécessité d'assurer la stabilité du cadre macroéconomique du pays.
3.- La Commission paritaire entre le Gouvernement et les représentants des syndicats des magistrats reprend ses travaux dès le début de la semaine prochaine afin d’examiner toutes les questions spécifiques connexes contenues dans le cahier des charges des magistrats.
4.- Tous les magistrats sont appelés au calme et à entrer en contact avec leurs syndicats en vue de la reprise effective du travail.