L’arrêt du mouvement de grève est conditionné par la libération effective du traitement salarial tel qu’annoncé par le chef de l’Etat à Kingakati le mercredi 14 septembre dernier.Au cours de cette assemblée extraordinaire, le comité directeur du Synamac a restitué à la base les résultats des concertations amorcées avec le cabinet de la présidence de la République le week-end dernier.
Selon ce comité, le principe de 1 600 dollars, comme traitement minimal annoncé par le président Joseph Kabila au profit du magistrat congolais, aurait été confirmé.
Seulement, face aux contraintes budgétaires, notamment le financement des élections et les recommandations du FMI, le gouvernement aurait sollicité des magistrats un peu de compréhension pour qu’ils acceptent de toucher, dans un premier temps, 600 000 francs congolais (environ 670 $) pour les débutants.
Une propostion que les magistrats semblent rejeter puisqu’ils ont décidé de poursuivre la grève jusqu’à nouvel ordre.
«La grève est maintenue. Nous avons demandé qu’on paie ce dont le chef a parlé. A la tête de l’Etat, ça ne ment pas», a déclaré le président du Synamac, Nsambayi Mutenda.
«On a jamais convenu de l’arrêt de la grève aujourd’hui», a-t-il souligné.
En revanche, l’intersyndicale des magistrats est disposée d’accorder au gouvernement le sursis sollicité. Elle est donc contre la grève et invite ses membres à la retenue.
Le porte-parole de l’intersyndicale, Thomas Utshudi, explique:
«Ce qu’on a noté que l’amélioration des conditions salariales de magistrats tel que rappelé par le chef de l’Etat demeure un acquis. Mais compte tenu du cadre macro-économique du pays, même la plus belle femme du monde ne donne que ce qu’elle a, et dans les simulations faites, la première contient des dispositions intéressantes, et nous sommes engagés à le dire à nos bases respectives. La troisième chose, le gouvernement demeure amplement saisi de la question, parce qu’il y a une commission qui a été instituée, qui abordera bien d’autres questions. C’est de ce point de vue que nous avons estimé, tous les syndicats, d’appeler les magistrats au calme et à travailler sereinement. Surtout que le mot d’ordre de grève qui a été lancé n’était qu’une récupération.»