En visite sur la plaine de Kibumba, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé être heureux de constater que « nos forces armées se comportent très bien ».
Il a fait savoir que les rebelles du M23 avaient tenté d’ouvrir un autre front du coté de Kahunga. « Heureusement, a-t-il souligné, que nos forces armées sont aujourd’hui en progression ».
Le gouverneur du Nord-Kivu a déclaré que le commandement des FARDC tenait à ce que toutes les entités encore sous contrôle des rebelles passent entre les mains des forces régulières.
Julien Paluku a dit espérer que Kiwanja et Rutshuru passent à leur tour sous le contrôle de l’armée congolaise pour que la route entre Goma et Rutshuru soit rouverte.
« Comme ça on peut commencer à observer une vie qui reprend petit à petit, on peut commencer à observer un retour des déplacés vers leurs milieux d’origine comme je viens de le constater à Kanyaruchinya », a-t-il expliqué.
Retour à la table des négociations
Les combats entre les FARDC et le M23 ont repris le vendredi tôt dans la matinée à Kibumba. Ce sont les affrontements les plus violents depuis le mois d’août dernier. Ces combats ont lieu alors que les pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et la rébellion sont suspendus.
Dans un communiqué conjoint publié le samedi 26 octobre, l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs et le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC ont appelé toutes les parties à observer un maximum de retenue et à reprendre les négociations.
« Les parties aux négociations ont intérêt à trouver immédiatement un accord sur les questions pendantes à Kampala », indiquent les deux personnalités.
Pour sa part, Bertrand Bisimwa, chef politique du M23, a déclaré que « le gouvernement doit comprendre que seuls les travaux de Kampala pourront ramener la paix ».
Dans un message à l’AFP, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait rejeté vendredi toute velléité belliciste: « Tout le monde sait qui sabote ces pourparlers [...] c’est le M23 au service d’un pays étranger qui compte sur la déstabilisation de la RDC pour faire main basse sur ses ressources ».
Les parties en discussions ne s’accordent pas notamment sur la question de l’amnistie des rebelles et leur réintégration dans l’armée. Kinshasa refuse d’amnistier les auteurs des crimes de guerre et contre l’humanité mais se dit prêt pour un traitement du dossier au cas par cas.