Le ministre Atama Tabe a annoncé le lancement prochain d’appel d’offres pour l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu:
«Jusque là, c’est le gaz méthane que les Rwandais exploitent [dans le lac Kivu. Pour] la RDC, d’ici la semaine prochaine, nous allons passer à l’étape de l’appel d’offres pour choisir une grande société capable d’extraire le gaz et le convertir en électricité.»
Les experts, qui conduisent le projet dénommé «Lac Kivu : tirer les leçons dupassé pour gérer son avenir” au Centre des recherches universitaires du Kivu (Ceruki) à Bukavu, estiment que ce cours d’eau regorge d’importantes réserves de gaz méthane capables de répondre aux besoins énergétiques de la RDC et du Rwanda pour une période de dix ans. Ils encouragent par ailleurs les deux pays voisins à procéder à une exploitation concertée de ce gaz.
D’après une étude menée dans le cadre d’un projet de recherche financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, le lac Kivu regorge 60 kilomètres cube du gaz méthane.
Selon Crispin Atama Tabe, la RDC dispose en outre de onze blocs pétroliers non encore attribués. Le seul producteur du pétrole actuel de la RDC, Perenco, fait entrer 400 millions de dollars américains au budget du pays.
Et l’Etat congolais compte aller au-delà de ces chiffres avec l’exploitation du pétrole. Seule la loi portant régime général des hydrocarbures, une fois adoptée, pourra permettre de relever ce défi, a estimé Atama Tabe.
C’est depuis l’année 2009 que la RDC a suspendu l’octroi des droits miniers des hydrocarbures aux exploitants de ce secteur. Le gouvernement dit vouloir mettre d’abord en place une législation fiscale et contractuelle la plus appropriée pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures.