Les représentants des grandes formations politiques de l’opposition étaient visibles ce midi au départ de la marche, à l’échangeur de Limete.
Quelques milliers de militants de partis politiques de l’opposition ont participé à cette manifestation pacifique.
Sur les drapeaux et calicots, on pouvait lire UDPS, UNC, Parti travailliste, Udemo, MPCR, RCD et bien d’autres.
En tête de la marche, des leaders de l’opposition comme Vital Kamerhe, Bruno Mavungu, Jean-Claude Mvuemba, Jean-Lucien Busa, Basile Okolongo, étaient visibles.
Leur message : non à une éventuelle révision de la constitution ; oui à la tenue d’un dialogue politique inclusif conformément à une résolution de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
«Il [dialogue inclusif] est prévu dans la résolution 2098. Ce dialogue ne va pas porter sur le partage de pouvoir, mais sur les modalités d’avoir les bonnes élections, de voir finalement qu’on peut respecter les droits et libertés des citoyens et sur tout ce qui concerne la bonne marche du pays», a affirmé le leader de l’UNC, Vital Kamerhe.
Côté société civile et autres ONG de défense des droits de l’homme, on a noté entre autres la présence de Mme Léonie Kandolo, Dolly Ibefo de la VSV et Jean-Claude Katende de l’Asadho. Eux se sont exprimés aussi pour réclamer notamment la libération des détenus politiques et d’opinion.
Cette marche est l’une de rares manifestations de l’opposition congolaise qui s’est déroulée sans dérapage et sans incident majeur. Les forces de l’ordre étaient à peine visibles.
Deux semaine plus tôt, le gouvernement provincial avait interdit cette marche affirmant qu’une autre activité de l’opposition, un meeting, était prévu le même jour.
Le ministre provincial de l’Intérieur de Kinshasa, Emmanuel Akweti, avait expliqué que «l’autorité n’a pas refusé la marche», mais qu’elle estime «simplement … qu’il y avait des problèmes d’ordre pratique pour l’encadrement des marcheurs».
Marche dispersée à Goma
A Goma par contre, la marche contre la révision de la constitution a été dispersée par la police, à l’aide de gaz lacrymogènes.
Plusieurs partis de l’opposition, dont l’UNC, l’UDPS, le RCD-Kml, le DCF-N, y prenaient part.
Les manifestants réclamaient aussi l’indépendance du pouvoir judicaire et la libération des détenus politiques.
Les marcheurs affirment qu’au moins une dizaine de personnes, dont quelques élèves, ont été blessées lors de la dispersion de cette marche. Ce que dément la police.